En 1945, les Coutançais auraient souhaité conserver la préfecture. Un vieux débat depuis 150 ans quand Napoléon hésitait entre les deux cités. Saint-Lô l'avait emporté. Le général de Gaulle, de passage à saint-Lô le 10 juin 45, s'était écrié en public : " Vive saint-Lô, ville préfecture du département de la manche. André Hilt, vu la situation avait prédit une ville en régression ou une ville qui ressuscite. Le sous préfet de la libération, Endelin, était sous-préfet de Coutances en poste à Saint-Lô, et le Préfet Lebas, préfet de Saint-Lô, provisoirement en poste à Coutances. Cette situation dura 9 ans. le 10 septembre 1953, le préfet Larrieu retrouvait Saint-Lô
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L'architecte désigné par l'État pour la reconstruction de la ville de
Saint-Lô, André Hilt
, a été nommé le 2.12.1944 : la ville comptait alors 2.000 habitants.
20.08.1945 : la "première " première pierre des maisons en dur est posée , route de Saint-Jean (aujourd'hui rue Maréchal kœnig). C'est un colonel américain qui eut cet honneur. 5 novembre de la même année 1945, seconde " première " pierre : maisons d'État, route de Baudre (aujourd'hui rue de l'exode) destinées aux hauts fonctionnaires en poste à la caserne. 6 mars 1946 : La mairie s'installe dans de nouveaux locaux de l'ex clinique Queillé-Chopin. Elle y restera jusqu'en 1957. 12 juin 1946 : le plan d'urbanisme présente par Marcel Mersier, successeur d'André Hilt, est accepté par le conseil municipal avec une réserve : la reconstruction au pied des remparts, rue Torteron. Les habitants, par référendum acceptent, le 16 mars 1947, que rien ne soit reconstruit au pied des remparts. 6 juin 1948 : troisième " première " pierre ( officielle)posée par le président Auriol et remise de la légion d'honneur à la ville. 10 septembre 1953 : inauguration de la préfecture, au fond de l'enclos. Saint-Lô redevenait cité préfectorale. Les dates du retour à la vie :
• 11 janvier 45 : deux premiers postes de TSF (offerts par la RTF), placés à la cantine pour l'un et à la
fenêtre de la mairie pour l'autre.
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• 397 cadavres seront comptés extraits des décombres à la mi novembre. | |||
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• Les Saint-Lois ne se posèrent pas la question de la reconstruction ou pas. Ils campèrent dans les caves, clouèrent des restes de planches aux fenêtres, ouvrirent une cantine et un dortoir (l'école sainte Geneviève du Bon sauveur) et embauchèrent des centaines d'ouvriers que 600.000 m3 de décombres attendaient. 300.000 seront déblayés le 11 février 1946 !!! |
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