MARTYRS ET HÉROS DE LA RÉSISTANCE

On entend par Résistance, les actions menées en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale par tous ceux qui n'acceptent ni l'occupation allemande, ni le régime hitlérien. Si le phénomène est européen, il n'en prend pas moins, dans chaque pays, des caractères propres. La " révolution nationale " de Vichy, " l'entrevue de Montoire " d'octobre 1940, qui scelle avec l'Allemagne l'entrée dans la " collaboration ", poussent davantage de Français à refuser puis à agir, c'est-à-dire à résister. L'occupation de la zone sud en novembre 1942, puis la généralisation du STO (Service du Travail Obligatoire) accélèrent le mouvement et alimentent les réseaux, puis les maquis en nouvelles recrues : la Résistance s'étend. Les liens avec Londres sont étroits : renseignements à destination des Alliés, parachutages d'armes, d'agents et de fonds, la Résistance intérieure et le gouvernement de la France Libre travaillent de concert à la libération du territoire. Mais les martyrs sont nombreux : réseaux démantelés, agents arrêtés, torturés, déportés ou exécutés, on ne compte plus ceux qui paient de leur vie leur engagement contre l'ennemi, pour la liberté. Comme le souligne Vercors, dans son introduction à Simone et ses compagnons, " ... des centaines, des milliers d'êtres humains, de Fram çais et de Françaises ont choisi simplement d'être des héros, des héros qu'on ne connaitra pas, dont on ne parlera pas, des héros dont les noms ne s'imprimeront pas dans les livres d'Histoire. De candides héros de tous les jours, qui ont choisi ce destin " parce que l'on ne peut pas faire autrement," parce que leur cœur, leur esprit, leur vertu, leur droiture, leur amour du prochain, leur vérité familière, élémentaire mais irréductible, les a obligés à être tout simplement, tout ingénument des héros. Parce que pour eux, un certain jour, être un héros ou être un homme, être un héros ou un Français, cela leur est apparu comme une chose unique, une et indivisible ". Les bas-reliefs en terre cuite réalisés par Georges Jeanclos pour les deux timbres-poste sont dédiés à la mémoire de tous les martyrs et héros de la Résistance.

Monument national de la résistance    timbre résistance    sculpture    timbre résistance

1944-1994

HOMMAGE AUX MAQUIS

Printemps 1944. Le maquis des Glières, au nord-est d'Annecy, compte près de 500 hommes: des volontaires, issus pour la plupart d'un bataillon de chasseurs alpins, réunis sur ce plateau de Haute-Savoie pour réceptionner des armes parachutées par les Alliés et participer à la Résistance. Deux parachutages ont eu lieu, le 13 février et le 2 mars, mais l'information s'est ébruitée. Le gouvernement de Vichy décide de réduire le Maquis, sans l'aide des Allemands, et envoie la Milice. Une première offensive, le 20 mars, est repoussée par les maquisards, conduits par le capitaine Maurice Anjot.

Trois jours plus tard, les Allemands prennent les opérations en main. Joseph Darnand, le chef de la Milice, insiste pour que ses hommes y participent. 12 000 soldats sont lancés à l'assaut du Maquis. La disproportion en hommes et en matériel est écrasante. 150 maquisards sont tués, les survivants emmenés pour être torturés et massacrés. Juillet 1944. Trois mille cinq cents maquisards sont rassemblés dans le massif du Vercors, forteresse naturelle au pied des Alpes, protégée par de hautes falaises. Objectif : empêcher les troupes allemandes de rejoindre le front de Normandie. Les maquisards réclament avec insistance des armes aux Alliés. Les rares parachutages sont dramatiquement insuffisants. Le 17 juillet, les Allemands donnent l'assaut, appuyés, là encore, par la milice de Darnand. Le 21, les maquisards voient arriver des planeurs et les prennent pour des renforts alliés. Ce sont des SS qui, atterrissant au centre du dispositif, prennent à revers la Résistance. En moins d'une semaine, l'ensemble du maquis est anéanti, des centaines de maquisards - mais aussi de civils - sont massacrés, victimes d'innommables actes de barbarie. Les maquis des Glières et du Vercors sont les plus tristement célèbres, mais il y eut aussi ceux du Mont-Mouchet, dans le Massif-Central ; ceux du Jura; ceux du Morvan; ceux de Bretagne, qui ont notamment bloqué les " poches allemandes " de l'Atlantique... Autant de foyers de résistance, dont les innombrables initiatives - sabotages, acheminement d'armes, harcèlement des troupes allemandes – ont joué un rôle décisif dans la libération du territoire français.


Le massif du Vercors est célèbre pour les résistants qui se sont réfugiés dans les maquis lors de la Seconde Guerre mondiale : certains plateaux y sont difficiles d'accès pour les non-initiés. Les jeunes Français voulant échapper au STO s'y réfugient, et sont plusieurs centaines début 1944, aboutissant à la création d'un réduit autonome.

Mais le général allemand Karl Pflaum lance en juin 1944 depuis Grenoble une offensive qui lui sera fatale, utilisant notamment des troupes aérotransportées par planeurs. Le maquis fut anéanti, mais sa résistance permit de retenir plusieurs divisions allemandes au moment du débarquement en Normandie. Un mémorial a été bâti à Vassieux en Vercors en l'honneur des maquisards.

mémorial

LE VERCORS forteresse de la Liberté …

L’installation de la résistance, durant la Seconde Guerre Mondiale dans le Vercors, Le " Plan Montagnard " de Pierre Dalloz et son ami Jean Prévost en liaison avec Jean Moulin et le Général Delestraint, l’attaque de l’ennemi en juillet 44 feront sortir le Vercors de son anonymat, celui-ci sera symbole de la Résistance, de toutes Résistances. Désormais on parle du " Vercors " : ce toponyme renvoie autant au massif qu’au maquis. Différents lieux de Mémoire rendent hommages à ses femmes et à ses hommes

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le maquis du Vercors fut une importante base de résistance française réfugiée dans le massif du Vercors .
Après la signature de l'armistice de 1940, les premiers résistants français et étrangers gagnent le maquis du Vercors alors en zone libre.
En 1942, la zone libre est envahie poussant des soldats de l'armée dissoute à rejoindre le maquis du Vercors et organiser la résistance.
En 1943, fuyant le service du travail obligatoire des jeunes français viennent grossir les rangs.
Afin d'empêcher que des divisions allemandes ne rejoignent la Normandie, le code le Chamois des Alpes bondit lancé depuis Londres le 5 juin 1944 donne le signal de la résistance armée pour 4 000 maquisards.
Cernés par 15 000 soldats allemands, le maquis du Vercors est anéanti fin juillet 1944.


drapeau république du Vercors