Extrait de presse (OF) non daté.

Visite du Major Glover S.Johns.

La personnalité la plus marquante venue à Saint-Lô est, à notre avis et à notre connaissance, l'ex major Glover S Johns, actuellement assistant militaire à la légation des USA de Sofia. Avec sa famille, il est revenu en Normandie, suivre et revivre les principaux épisode de la bataille. Quelle différence entre les herbages bouleversés de 1944 et ces prairies verdoyantes dans lesquelles les pommiers vont fleurir ; quelle différence entre les ruines fumantes de Saint-lô et ces indiscutables signes de reconnaissance.

Pourtant, nombreux sont les arbres qui tendent encore vers un ciel serein des moignons difformes et tordus. Là, la bataille fut implacable, telle celle du bois de Bretel, sur Couvains.

" Voici la route du bois, celle que nous appelons la route 88, pour l'excellente raison qu'elle fut " pavée " par les allemands...   Ce bois de Bretel dans lequel j'avais mon commandement fut un enfer ! Nous avons mis un mois pour faire cinq kilomètres. 

- Mais, à la bataille de Saint-Lô, vous étiez avec le major Howie   ? 

- Oui, je commandais les trois chars qui sont allés les premiers jusqu'au carrefour de la bascule. Ce premier bataillon du 115ème (29ème division) a d'ailleurs été bien accueilli  dès son arrivée et, pour ma part, j'ai été blessé alors que je me réfugiais dans la porte de Mme Roger. Plus tard, mon poste de commandement fut transféré dans le caveau de la Famille Blanchet, ce qui ne concouru pas à détourner les canons allemands de la nécropole Saint-Loise.


" Il y a sept jours, ils étaient 800. Maintenant ils n'étaient plus que 450 hommes, fiers et épuisés. C'étaient les pigeons d'argile ; ils avaient atteint leur objectif ".