Message de D.W. Eisenhower.

Soldats, Marins et Aviateurs des Forces expéditionnaires alliées !

Vous êtes sur le point de vous embarquer pour la grande croisade vers laquelle ont tendu tous nos efforts pendant de longs mois. Les yeux du monde sont fixés sur vous. Les espoirs, les prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent. Avec nos valeureux alliés et nos frères d'armes des autres fronts, vous détruirez la machine de guerre allemande, vous anéantirez le joug de la tyrannie que les nazis exercent sur les peuples d'Europe et vous apporterez la sécurité dans un monde libre.

Votre tâche ne sera pas facile. Votre ennemi est bien entraîné, bien équipé et dur au combat. Il luttera sauvagement.

Mais nous sommes en 1944 : Beaucoup de choses ont changé depuis le triomphe nazi des années 1940-41. Les nations-unies ont infligé de grandes défaites aux allemands, dans des combats d'homme à homme. Notre offensive aérienne a sérieusement diminué leur capacité à faire la guerre sur terre et dans les airs. Notre effort de guerre nous a donné une supériorité écrasante en armes et munitions, et a mis à notre disposition d'importantes réserves d'hommes bien entraînés. La fortune de la bataille a tourné ! Les hommes libres du monde marchent ensemble vers la Victoire !

J'ai totalement confiance en votre courage, votre dévouement et votre compétence dans la bataille. Nous n'accepterons que la victoire totale ! Bonne chance ! Implorons la bénédiction du tout-puissant sur cette grande et noble entreprise.


Message aux Français du Général Dwight David Eisenhower le 6 juin 1944 :

Si tragiques que soient les épreuves, elles font partie du prix qu'exige la victoire. Je demande à tous les hommes qui aiment la liberté d'être des nôtres. Que rien n'ébranle votre foi ; rien non plus n'arrêtera nos coups ; ensemble nous vaincrons.


L'espérance des résistants (Victoire à l'ouest 1944-1945)

Au soir de ce même 18 juin, le Général de Gaulle lance à la B.B.C. son premier appel pour expliquer que la France n'est pas seule : " cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale ". Le 22, 6 jours avant d'être reconnu chef des Français libres par le gouvernement britannique, Charles de Gaulle martèle la même conviction : " il nous reste un vaste empire [...] Il nous reste des alliés dont les ressources sont immenses et qui dominent les mers. Il nous reste les gigantesques possibilités de l'industrie américaine. [...]. Pendant 1.444 jours, les équipes de la B.B.C. égrènent, au fil du temps, les calendriers de " la résistance du peuple français à l'oppression " puis de " la lutte du peuple français pour sa libération ". Pendant 1.500 jours, la B.B.C. en langue française, diffuse jusqu'à 17 émissions quotidiennes.

Dès juin 1940, des actes isolés de résistance ont été enregistrés. Des sabotages ont lieu. Les saboteurs pris échappent rarement à la mort. Des communiqués de quelques lignes  sont adressés aux familles. Certaines exécutions sont annoncées par voie d'affiches. Les actions répétées de l'armée et de la police allemande, aidées par leurs supplétifs français, ont porté des coups très sévère à la résistance. L'arrestation et la mort de Jean Moulin en juin 1943, celle de Pierre Brossolette en février 1944 après le naufrage  du jouet des flots près d'Audierne et la déportation, consécutive au même naufrage, d'Émile Bollaert, successeur de Moulin, ont perturbé les effort d'unification des résistants de la France occupée. Le nombre d'arrestations s'élève jusqu'à près de 4.000 par mois dès la fin de 1943, l'ambassadeur d'Allemagne à Paris enregistre, pour les 9 derniers mois de cette année, 3.802 sabotages et 534 tués suite aux actions de la résistance.

À Saint Étienne, une statue d'hommage à Jean Moulin rappelle l'action de l'unificateur de la résistance sans lequel les structures de la libération n'auraient pas regroupé toutes les tendances des combattants.

Le 11 novembre 1943, un défilé de résistants eut lieu en plein jour à Oyonnax. Les maquisards des Glières tinrent tête aux 5.500 hommes de trois bataillons allemands. Ils illustrèrent la possibilité qu'auront les français de prendre part à la nouvelle bataille de france.