Pierre Brossolette (1903-1944)

Pierre Brossolette     Pierre Brossolette

Pierre Brossolette     Pierre Brossolette     Pierre Brossolette     1er jour



Professeur et journaliste au Populaire, il s’efforce au cours des années trente d’alerter l’opinion publique sur la montée du fascisme. Pendant l’hiver 1940-1941, il entre en contact avec le groupe du musée de l’homme et participe au journal Résistance. La librairie qu’il a achetée devient un important lieu de rencontre pour les résistants de la zone nord. Entré en relations avec le colonel Rémy, il rejoint Londres en avril 1942 où le général de Gaulle le charge de prendre contact avec les différentes tendances politiques de la Résistance. 

En février 1943, avec l’aide du colonel Passy, il met en place un comité de coordination des mouvements de la zone nord, prélude au Conseil national de la Résistance. Arrêté le 4 février 1944 par la Gestapo, il se suicide le 22 en se défenestrant du 5ème étage.


Georges Bidault

Augustin-Georges Bidault est né le 5 octobre 1899 à Moulins (Allier), avant-dernier d’une famille nombreuse de la moyenne bourgeoisie. Pour réaliser un vœu de son épouse morte quand Georges avait deux ans, son père lui fait suivre ses études secondaires au collège de Bollengo, dans le val d’Aoste, tenu par des jésuites qui avaient été expulsés de Moulins en 1901, au moment de la loi sur les congrégations. Georges y montre déjà son goût du paradoxe et du non conformisme. Il passe ses deux parties du bac à Paris en 1915 et 1916 avant de préparer une licence d’histoire et de géographie à la Sorbonne qu’il obtient au début de 1918. Mobilisé avec la classe 1899, il est intégré au 92ème R.I. et affecté à un centre d’instruction divisionnaire près de Troyes. Comme ceux de sa classe, il ne prend pas part aux combats de la fin de la guerre mais participe à l’occupation de l’Allemagne dans le Palatinat. Il revient en France pour enseigner l’histoire aux officiers-élèves de l’école de Saint-Maixent jusqu’en 1921. Il retrouve définitivement la vie civile après un rappel aux armées (155ème R.I.) de quelques semaines d’occupation de la Ruhr à l’été 1921.

Georges Bidault reprend ses études d’histoire à la Sorbonne. Son attirance pour la démocratie chrétienne s’affirme et il devient vice-président de l’association catholique de la jeunesse chrétienne. En 1925, il est reçu 1er au concours de l’agrégation et enseigne au lycée de Valenciennes. De 1926 à 1931, il est professeur au lycée de Reims. A la rentrée scolaire de 1931, il est nommé professeur au lycée Louis-le-Grand où il enseignera jusqu’en 1939. En parallèle, il milite au parti démocrate populaire aux côtés de Robert Schumann, d’Alfred Coste-Floret et d’Auguste Champetier de Ribes et déploie une intense activité journalistique en tant qu’éditorialiste, puis rédacteur en chef, du quotidien " L’Aube ". En 1936, candidat du Parti Démocrate Populaire à la députation dans l’Orne, il est battu par le député sortant, Georges Roulleaux Dugage. Lors de la signature des accords de Munich, en septembre 1938, il signe une série d’éditoriaux  où il stigmatise la capitulation des démocraties - de Daladier et de Chamberlain - devant Hitler et prévoit lucidement l’arrivée de la guerre.

Mobilisé comme sergent en 1939, il demande à aller combattre en mai 1940. Il est fait prisonnier le 8 juin 1940 et est envoyé au Stalag IIA à Neubrandenburg dans le Mecklembourg. Libéré en juillet 1941 au titre de " la Relève ", il rejoint Paris, puis Lyon, où il est professeur au lycée du Parc. Recherché par la Gestapo en tant que Georges (et non Augustin) Bidault, éditorialiste anti-munichois, il noue des contacts dans la résistance, devient membre du comité directeur de Combat, le mouvement fondé par Henri Frénay et écrit des articles dans le journal clandestin " Combat ". Il rencontre pour la première fois Jean Moulin chez François de Menthon et est immédiatement séduit par sa personnalité. Jean Moulin lui confie, en avril 1942, la responsabilité du Bureau d’Information et de Propagande qui devient une sorte d’agence de presse de la résistance.

Le 27 mai 1943, se tient au 48 rue du Four à Paris, dans le sixième arrondissement, sous la présidence de Jean Moulin, la réunion de création du Conseil National de la Résistance (CNR).

Les 16 représentants de mouvements de résistance, de partis politiques et de syndicats votent à l’unanimité une motion préparée par Georges Bidault, lui-même représentant la Démocratie Chrétienne, demandant, en particulier, la création d’un gouvernement provisoire à Alger.

Après l’arrestation de Jean Moulin, le 21 juin 1943, Georges Bidault est élu président du CNR par 12 voix contre une et trois abstentions. Le bureau permanent du CNR comprend alors, outre Georges Bidault, Pierre Villon (Roger Ginsburger), Maxime Blocq-Mascart, Jacques Copeau et Louis Saillant. Il travaille en collaboration avec Emile Bollaert, délégué en France du Comité Français de Libération Nationale, puis avec Alexandre Parodi, délégué général du gouvernement provisoire. Ses fonctions l’amènent souvent à Paris où il rencontre parfois ses anciens élèves, dont Pierre Bolotte qui sera secrétaire général de la préfecture d’Alger en 1957 et 1958. Le 19 août 1944, il est à Paris avec Alexandre Parodi et le CNR qui donne l’ordre de mobilisation générale. Le 22 août, le CNR s’installe à l’hôtel de ville où, le 25 août, Georges Bidault accueille le général de Gaulle. Le 26 août, lors du défilé de la libération de Paris, il descend les Champs-Elysées aux côtés du général de Gaulle.

Le 7 septembre 1944, Georges Bidault devient ministre des affaires étrangères du gouvernement provisoire dirigé par Charles de Gaulle. C’est le début d’une carrière ministérielle de 10 ans qui le verra occuper divers postes dans 13 gouvernements :

- chef du gouvernement provisoire (après de Gaulle et Félix Gouin), du 23 juin au 8 novembre 1946,

- président du Conseil, du 28 octobre 1949 au 24 juin 1950,

- vice-président du conseil, du 10 mars au 10 juillet 1951,

- vice-président du Conseil et ministre de la défense nationale, du 11 août 1951 au 29 février 1952,

- ministre des affaires étrangères, du 7 septembre 1944 au 28 novembre 1946, du 22 janvier 1947 au 19 juillet 1948, du 28 octobre 1949 au 24 juin 1950 et du 8 janvier 1953 au 13 juin 1954.

C’est dans cette dernière fonction que son action est la plus intense : négociation de l’accord franco-soviétique de décembre 1944, chef de la délégation française à la conférence de San Francisco d’avril à juin 1945 qui donne naissance à l’ONU, préparation du traité de l’Atlantique Nord qui entre en vigueur le 24 août 1949, préparation avec Robert Schuman  du traité de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA) qui est le noyau de la construction européenne (signé le 18 avril 1951), présidence du conseil de l’Atlantique Nord en 1953-54, conférence de Genève sur l’Indochine.

Sur la question de l’Indochine, Georges Bidault essaie sans relâche d’obtenir un soutien aérien des Américains – qu’il n’obtiendra pas -  pour desserrer l’étau autour de Dien Bien Phu.

La chute du camp retranché, le 9 mai 1954, entraîne la chute du gouvernement Laniel (le 13 juin) qui est remplacé par Pierre Mendès-France, lequel s’engage à obtenir un cessez le feu avant le 20 juillet 1954, se mettant par là à la discrétion du Viêt-minh.

En parallèle, Georges Bidault est élu député de la Loire à la 1ère assemblée constituante. Il sera réélu sans discontinuer jusqu’en 1962. Il est l’un des fondateurs du Mouvement Républicain Populaire (MRP) et en est le président de mai 1949 à mai 1952. Il est candidat à l’élection présidentielle de décembre 1953 dont il se retire après le deuxième tour et qui verra l’élection , au treizième tour, de René Coty.

Ferme partisan du maintien de l’Algérie dans la République Française, Georges Bidault est l’un des membres éminents de l’Union pour le Salut et le Renouveau de l’Algérie Française (USRAF) fondée par Jacques Soustelle. Pressenti le 20 avril 1958 par le président Coty pour être président du conseil après la chute du cabinet Félix Gaillard, Georges Bidault n’obtient pas le soutien du MRP ce qui marquera la rupture avec son parti. Le 14 mai 1958, Georges Bidault, en dépit du lourd contentieux accumulé avec De Gaulle, lui écrit une lettre l’adjurant d’accepter de revenir au pouvoir " pour le salut de la patrie en péril " et, le 1er juin, vote pour son investiture. Très rapidement, le doute le saisit sur les intentions de De Gaulle sur l’Algérie ; le discours de De Gaulle du 16 septembre 1959 sur l’autodétermination en Algérie le jette dans une opposition résolue à la politique algérienne du général de Gaulle : le 19 septembre, il crée le Rassemblement pour l’Algérie Française avec Roger Duchet, Pascal Arrighi et Jean-Baptiste Biaggi. Le gouvernement Debré lui interdit de se rendre à Alger au moment de l’affaire des " barricades " en janvier 1960. Le 17 juin 1960, avec Jacques Soustelle qui a été exclu du gouvernement le 5 février précédent, il fonde le " Comité de Vincennes " qui rassemble plus de deux cents personnalités venant d’horizons politiques variés qui s’engagent à " défendre en toutes circonstances " l’intégrité du territoire national. Surveillé étroitement par la police, Georges Bidault participe à une réunion du " Comité de Vincennes ", le 16 novembre 1961, réunion qui conduit à sa dissolution par le gouvernement et qui voit ainsi disparaître la seule voie légale de défense de l’Algérie Française. En mars 1962, Georges Bidault se réfugie en Suisse. Le 20 mai 1962, à Rome, Georges Bidault, Jacques Soustelle, Antoine Argoud et Pierre Sergent créent le comité exécutif d’un nouveau " Conseil National de la Résistance " qui désigne Georges Bidault pour président. Celui-ci donne, peu après, deux articles virulents au quotidien bruxellois " la Dernière Heure " et voit son immunité parlementaire levée par 241 voix contre 72 et 167 abstentions sans, d’ailleurs, qu’une inculpation lui soit notifiée. Désormais, il mène une vie de clandestin entre l’Italie, l’Allemagne, la Belgique et le Portugal et l’Angleterre où il donne une interview à la BBC en janvier 1963. Après l’enlèvement du colonel Argoud à Munich par des hommes des services spéciaux français, en février 1963, Georges Bidault est expulsé d’Allemagne vers le Portugal qui l’expulse vers le Brésil. C’est là qu’il passera plus de quatre ans, rejoint en août 1963 par son épouse Suzanne. Le 30 juillet 1967, Georges Bidault et son épouse atterrissent à Bruxelles. En novembre 1968, il est de retour en France et fonde le Mouvement Justice et Liberté (MJL). Aux élections législatives de 1973, il est candidat dans le 5ème arrondissement de Paris et n’obtient que 1203 voix contre un jeune gaulliste du nom de Jean Tibéri. En rééducation à Cambo-les-Bains après une congestion cérébrale, il meurt le 25 janvier 1983. Le 1er février, après la messe à Saint Louis des Invalides, les honneurs militaires réservés aux anciens chefs d’état sont rendus à Georges Bidault.

Georges Bidault était Compagnon de la Libération et Grand-Croix de la Légion d’Honneur.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages :

-         Discours sur la C.E.D.  Editions AIA Paris, 1953

-         Algérie, l’oiseau aux ailes coupées   La Table Ronde, 1958

-         D’une résistance à l’autre   Presses du siècle, 1965

-         Entretiens avec Guy Ribeaud   La Table Ronde, 1968

Deux ouvrages lui ont été consacrés :

      -     Georges Bidault, l’indomptable, de Barthélémy Ott   Imprimerie du Vivarais, 1975

      -     Georges Bidault, de Jean-Claude Demory   Editions Julliard, 1995

Ses éditoriaux de l’Aube de 1938 ont été rassemblés dans le bulletin des " Amis de Georges Bidault " en 1992.

Georges Bidault    Georges Bidault    Georges Bidault


ROL-TANGUY Henri

Né le 12 juin 1908 à Morlaix (Finistère), ouvrier métallurgiste, il arrive à Paris en 1923 et adhère en 1925 aux Jeunesses communistes. Il est élu en 1934 à la commission exécutive du syndicat des Métaux, chargé de la jeunesse. Engagé dans les Brigades internationales en Espagne en 1937, il participe à la bataille de l'Ebre (1938). Mobilisé en 1939, il entre dans la clandestinité dès sa démobilisation en juin 40. Il est chargé d'organiser des groupes de résistance armés en région parisienne, qui donnent naissance, en février 1942, aux Francs-Tireurs et Partisans (FTP). En juin 1944, il devient chef régional des Forces françaises de l'intérieur (FFI) de l'Ile-de-France, et prend le pseudonyme de Rol. Il assume la direction militaire de l'insurrection parisienne, et reçoit, le 25 août, aux côtés du général Leclerc, la reddition de von Choltitz, gouverneur allemand de Paris. Affecté à la 1ère Armée française, il participe à la campagne d'Allemagne. Il est fait Compagnon de la Libération par le général de Gaulle, le 18 juin 1945. Affecté à divers postes dans l'armée à partir de 1945, il prend sa retraite en 1962 et siège de 1964 à 1987 au comité central du PCF.

ROL-TANGUY    ROL-TANGUY


Robert KELLER (1899-1945) 

Robert KELLER


Engagé volontaire à 17 ans dans la Marine à la 1ère Guerre Mondiale, Robert Keller entra dans l'administration des P.T.T. en qualité d'agent mécanicien du service des lignes souterraines à grande distance et devint successivement ingénieur des travaux puis chef de centre de relève des dérangements de Paris. Mobilisé en 1940 et cité pour son courage, Robert Keller prit contact dès le début de 1941 avec un groupe de Résistance. C'est en 1942, qu'aidé par une héroïque phalange, il tenta et mena à bien l'entreprise incroyable et follement téméraire d' organiser l'écoute clandestine du réseau souterrain à longue distance utilisé par les Allemands pour leurs communications. Cette écoute (appelée la source " K ") dura de longs mois mais finit hélas par être découverte et Robert Keller arrêté le 25 décembre 1942 fut conduit dans les camps d' Oranienburg et de Bergen Belsen où il mourut en 1945 peu de temps avant sa délivrance, laissant à la grande famille des postiers, un nom impérissable.


Jean Baptiste LEBAS (1878-1944) 

 

Jean Baptiste LEBAS


Conseiller municipal socialiste en 1908 et quatre ans plus tard Maire de Roubaix, il est réélu sans interruption magistrat municipal de cette laborieuse et importante cité. Député en 1919, il assume en 1936, au Ministère du travail dont il a la charge, une tâche écrasante et réalise toutes les réformes sociales du Gouvernement de l'époque. Ministre des P.T.T. à deux reprises, en 1937 et 1938, il donne à la tête de cette grande Administration la pleine mesure des ses éminentes qualités. Dès 1940, il participe à l'action contre l'envahisseur. Arrêté le 23 mai 1941,
il est emmené en Allemagne pour la deuxième fois de son existence (en 1915, en effet, il avait été interné au secret dans la forteresse de Rastatt jusqu'en 1917). Mort d'épuisement au camp de Sonnenburg, le 10 mars
1944, Jean Baptiste Lebas laisse le souvenir d'un homme de coeur qui sut allier à un républicanisme sans fissure une foi patriotique inébranlable.


Honoré d´Estienne d´Orves

Lieutenant de vaisseau de la Marine Nationale et Résistant1901-1941

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Né à Vérrière-le-Buisson le 5 juin 1901, Polytechnicien (Promotion 1921), Lieutenant de vaisseau de la Marine Nationale et Résistant (Officier de Marine des Forces Françaises Libres).
Après un débarquement à la Pointe du Raz et des missions à Nantes et Lorient il est trahi par son radio, arrêté à Nantes par les allemands et emprisonné à Paris.
Devant son attitude noble (ce qu'il était de naissance et par alliance) et courageuse les allemands lui "firent l'honneur" de le fusiller en combattant (debout les yeux non bandés) le 29 août 1941 au Mont Valérien.
Marié à une bretonne, Eliane de Lorgeril, il était père de 5 enfants.


Lionel DUBRAY (1923-1944) 

 

Lionel DUBRAY
De la grande et pure lignée des jeunes héros de la France, s'est enrôlé en décembre 1942, dans le groupe F.T.P. Alsace Lorraine. 
Animé du patriotisme le plus ardent, a participé dans la région parisienne  à de nombreux exploits téméraires, notamment l'attaque avec son groupe
en octobre 1943 d'une compagnie allemande en plein Paris occupé, ainsi que d'un car S.S. à la Porte d'Italie. Identifié par la Gestapo, dut chercher un
refuge en Bretagne où il continua la lutte. Fait prisonnier le 14 Juillet 1944, au cours de l'attaque de 300 Allemands du camps de Kervernen en Plumélian (Morbihan) et torturé atrocement durant huit jours dans les geôles de Locminé il préféra souffrir que de dénoncer ses chefs et ses camarades, faisant preuve d'une complète et sublime abnégation. Il a été fusillé le 22 juillet 1944 à Colpo (Morbihan).


Berthie Albrecht
 (1910-1943)

Berthie Albrecht

 

D'une famille bourgeoise protestante, elle s'intéresse avec passion aux problèmes de la société, et choisit le métier de surintendante sociale d'entreprise. Dans les années 1930, elle s'intègre dans la lutte pour l'émancipation des femmes, et participe à la fondation du " Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme ". Elle soutient le Front Populaire et refuse tout accommodement avec le nazisme. Dès l'été 1940, elle s'engage dans l'action. En relation avec Frenay, elle fonde un des groupes clandestins qui formeront le mouvement " Combat " et édite un journal clandestin " Les Petites Ailes ". Arrêtée en mai 1942, elle s'évade en décembre, mais est reprise, en mai 1943. Elle meurt, dans des circonstances non élucidées, à la prison de Fresnes, le 9 juin 1943.


Fred SCAMARONI (1914-1943)

Fred SCAMARONI

Magnifique officier, modèle de courage et d'esprit de sacrifice. Rejoint les Forces Françaises Combattantes en juin 1940. Fait prisonnier à Dakar. Devient dès qu'il est libéré un des militants de la résistance clandestine.
Poursuivi par la Gestapo, parvient à rejoindre l' Angleterre en janvier 1942.  Se porte à nouveau volontaire pour une mission tout particulièrement dangereuse en Corse. Arrêté, abominablement torturé, ne révèle rien. Pour échapper à ses tortures et éviter de céder à la souffrance, se suicide en se déchirant la gorge avec un morceau de fil de fer trouvé dans sa cellule.


Jacques RENOUVIN (1905 1944)

Jacques RENOUVIN
Mobilisé en 1939, Jacques RENOUVIN, avocat à la Cour de Paris, refuse de servir, dans le corps de la Justice militaire où on lui propose trois galons, et part comme sergent de corps Francs. Blessé, capturé, il s'évade et
décide de demeurer en zone sud.

Dès la fin de 1940, il s'emploie à recruter et former des corps Francs de " Combat " Chef responsable, il dirige de très nombreuses opérations donnant constamment l'exemple dans l'action. Arrêté en février 1943 à Brive la Gaillarde, emprisonné à Fresnes, fit preuve d'un courage au dessus de toute épreuve au cours de ses longs et nombreux interrogatoires par la Gestapo. Mort pour La France à Mathausen le 24 Janvier 1944.


Paul GATEAUD (1889-1944)
Né à Ozolles

Paul GATEAUD
Chef de la Résistance P.T.T. de la Drôme et organisateur de la section de Transport et de Chiffres de la Mission Interalliée Union, a été l'un des animateurs de l'esprit de Résistance du secteur Ardèche - Vercors.

Arrêté par la Gestapo le 22 mai 1944, torturé par ses bourreaux, il est mort sous les balles du peloton d'exécution le 9 juin 1944 à Communay (Isère). Ardent défenseur de la liberté, il a préféré la mort à la servitude.


Maurice RIPOCHE (1895-1944) 
Né à Paris le 27 mai 1895 

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Interrompt ses études d'ingénieur pour s' engager volontaire en 1914, termine la guerre comme sous-lieutenant dans l'aviation. En août 1940, il fonde à Paris le mouvement de Ceux de la Libération. En 1941, ses corps francs de Paris et Villacoublay sont armés. Le 9 octobre 1941, échappant à une arrestation, il gagne la zone libre, puis à Lyon se met en relation avec Jean Moulin et Charles de Gaulle. Revenu clandestinement à Paris fin 42, il est arrêté le 3 mars 1943, transféré en Allemagne il passe près de 14 mois au secret dans un cachot de Dusseldorf. Condamné par un simulacre de tribunal, Maurice Ripoche est guillotiné le 20 juillet 1944, allant vers la mort avec une foi sublime et ce merveilleux courage qui ne l'a jamais quitté.


Pierre Georges (Colonel Fabien)
Colonel Fabien
Naissance : 1919 - Décès : Habsheim, 1944

Pierre Georges, alias Fredo, alias Colonel Fabien, militant communiste, s'engagera au sein des brigades internationales lors de la guerre civile espagnole. Arrêté en novembre 1939 pour menées anti-françaises, après la signature du pacte germano-soviétique, il s'évadera lors d'un transfert en train.
Il deviendra l'adjoint d'Albert Ouzoulias en 1941, chef des " Bataillons de la jeunesse " au sein Francs-Tireurs et Partisans Français, mouvement résistant d'obédience communiste. Son attentat contre l'aspirant Alfons Moser (affecté aux magasins d'habillement de la Marine allemande à Paris) le 21 août 1941, sur le quai de la station de métro Barbès, constituera le premier meurtre d'un militaire allemand pendant l'occupation. De nombreux otages seront alors fusillés. Arrêté à Paris le 30 novembre 1942, il s'évade au printemps 1943. Le colonel Fabien participera à la libération de Paris en août 1944, dans les rangs des F.F.I. Il prendra ensuite la tête de la " brigade de Paris ", qui combattra avec la 1ère armée de de Lattre à l'automne 1944 dans l'est de la France, et qui deviendra le 151ème régiment d'infanterie. Il trouvera la mort avec tout son état-major dans la nuit du 27 décembre 1944, à Habsheim, alors qu'il démontait une mine.


Renée Lévy

Née en 1906 à Auxerre, Renée Lévy, professeur de lettres à Paris, s'engagea dès l'armistice de 1940 dans la résistance.
Dénoncée fin 1941 elle fût jugée par un tribunal militaire en 1943 et décapitée à la hache en août de la même année.
Son corps repose au Mont Valérien depuis 1945.

FDC