La guerre éclate le 2 septembre 1939 avec l'ordre de mobilisation générale. Les français attendent l'attaque ennemie, protégés par la ligne Maginot. L'armée allemande s'enfonce victorieusement par les Ardennes. En quelques semaines, le repli français se transforme en véritable déroute. Dans la nuit du 17 juin 40, les troupes allemandes pénètrent dans Saint-Lô. Dès le 18, les établissements publics sont occupés et les habitants vont devoir s'habituer. En 1941, la situation empire. Le 4 janvier, le couvre feu est décrété de 22 h à 6 h sur ordre de la feldkommandantur 722. La statue de la laitière normande (créée sur le modèle d'une paysanne de Bérigny) doit subir les volontés de l'occupant. Elle est réquisitionnée en 1942 pour être fondue et servir à faire des canons !!!  Coulée en bronze, elle fut l'œuvre d'Arthur le Duc, né à Torigni sur Vire, qui avait aussi réalisé le buste de Léonor Havin. Les deux statues, celle de Havin et la Laitière Normande, le 8 février 1942, furent déboulonnées pour être envoyées à la fonte au titre de la récupération des métaux non ferreux pour l'effort de guerre allemand !!! Le maire annoncera le 9 mars suivant au conseil municipal la somme reçue par la ville pour les deux statues : 779 Kg de métal fournis avaient produit une somme de 23.370 F que la ville allait encaisser.

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    la laitière normande    la laitière normande            la laitière normande    le monument Havin    la douleur de Gobet

• La laitière normande fut d'abord place des Beaux-Regards, devant l'église Notre-Dame puis square des Beaux-Regards faisant place au monument du Poilu, puis dans le jardin public. Le monument Havin honorait la mémoire du député Havin (sous Napoléon III), ancien directeur du journal " Le siècle ". La Pleureuse est installée au cimetière depuis son inauguration le 11 juin 1922, elle fut transférée le 28.06.1988 dans le carré militaire.

 

En 1984, à l'initiative d'André Leplanquais, une souscription est lancée et le sculpteur Louis Derbré recrée la statue qui est visible place de Gaulle depuis avril 1996. L'original était une statue en bronze de Leduc, natif de Torigni sur Vire.

Un an plus tard, les allemands entreprennent de creuser une galerie sous le rocher pour abriter un hôpital militaire souterrain. La résistance s'organise peu à peu. Début 44, un attentat contre un soldat occupant donne lieu à une vive réaction de l'occupant. Des arrestations ont lieu, cinéma, théâtre et bars sont fermés. La population est sommée d'apporter à la mairie les postes de TSF avant le 31 janvier. Le début du couvre feu est avancé à 20 heures.

Photo Journal O France

L'espoir arrive de la mer : à l'aube du 6 juin 44, les alliés débarquent. Pour eux, la ville est un carrefour stratégique qu'il faut détruire. Dès le 6, la gare est bombardée.  Dans la nuit du 6 au 7, des centaines d'appareils reviennent. Saint-Lô est écrasée sous les bombes et s'embrase. Le tract demandant aux Saint-Lois de fuir est perdu sur les communes alentour. Beaucoup de civils sont tués, y compris dans la prison où les allemands gardent enfermés près de 200 prisonniers qui périssent la plupart sous les bombes. La porte d'entrée a été conservée. Pour les rescapés, la seule issue est de fuir vers les chemins creux autour de la ville. Le terrain bocager (bataille des haies) ralentit l'avance des alliés. Le 29 juillet, le major Howie, à la tête d'un bataillon de la 29ème division US, lance l'offensive. Il est tué au cours de l'attaque. Son corps, porté par ses hommes, entre le premier dans Saint-Lô. Vers 18 heures, les alliés pénètrent dans la ville. La bataille des rue s'engage. L'artillerie ennemie résiste jusqu'au 24.

La ville est détruite à 95 %. C'est la capitale des ruines, un désert sans vie. Les autorités ont alors été placées devant un choix difficile : laisser la ville en ruines, entourée de barbelés, comme témoignage de cité martyre ou construire une nouvelle ville à quelques kilomètres comme le préconisa Frédéric Pottecher. Mais les responsables et la population vont se battre pour continuer à vivre là où ils ont toujours vécu. Grâce à l'opiniâtreté de Roger Ferdinand, Georges Lavalley et Auguste Lefrançois, la reconstruction se fera sur place. Les prisonniers allemands participent au déblaiement des ruines. Le 10 juin 1945, le général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire, vient apporter son soutien à la population éprouvée. La solidarité internationale est mise à contribution pour aider. Suisses, Suédois ou Irlandais ... envoient des baraquements pour reloger les sans-abri. André Hilt, architecte en chef de la reconstruction, propose de dégager les remparts. Le 6 juin 1948, le président Auriol pose la première pierre de la reconstruction. Marcel Mersier, successeur d'André Hilt, consacre toute son énergie à cette tâche qui durera près de 20 ans. Les américains contribuent à la reconstruction en réalisant l'hôpital France-États Unis, conçu par l'architecte Nelson. C'est à cette époque le plus moderne d'Europe. Une fresque de Fernand Léger orne l'entrée du bâtiment. La préfecture qui avait été transférée à Coutances revient en 1953. Le théâtre inauguré en 1963 marque la fin de la reconstruction. On lui donne le nom du Saint-Lois Roger Ferdinand, directeur du conservatoire national d'art dramatique.

Ville jumelées à Saint-Lô : Jumelage

• 1962 Saint Ghislain. (Belgique)

• 1978 Aalen. (Allemagne) Baden-Wuerttemberg 

• 1985 Christchurch. (Angleterre)

• 1998 Roanoke. (États-Unis)

Extrait de la BD : Les secrets de la Licorne. (la licorne figure sur le blason de la ville).

la licorne

timbre de la Licorne

Blason de Saint Lô 1966

La tour des pompiers 2000

Cette tour construite en 1954 servait à faire sécher les lances d'incendies, alors en tissu.

Monument aux morts rue du belle

Le monument du poilu, rue du Belle (inauguré le 2.10.1921), monument de la victoire. (anciennement place des Beaux-Regards).

monument de la Victoire

À la mémoire de Jacques Villemer

Dédicace du monument du Poilu.

..." Jacques Villemer avait 20 ans quand quelques jours après l'arrivée des Allemands, il décida de rejoindre de Gaulle avec trois amis de l'Union sportive du travail, un club de football. Il y avait Lucien Joigne, André Géroult, André Lominé. Tous quatre, après un périple nocturne à vélo devaient rejoindre Granville pour embarquer à destination de l'Angleterre où, après une période de mise au secret, ils étaient incorporés dans les Forces françaises libres. " Nous étions environ 250 civils à avoir répondu tout de suite, dont une majorité de Bretons ", raconte Lucien Joigne dans sa maison d'Agneaux ". . .

Jacques Villemer : extraits de l'article " Un résistant de la première heure tué au Monte Cassino ".

 


tour de la Poudriere

Saint Lô aujourd'hui Route de Carentan

La Dollee aujourdhui vue des remparts

Vestige de pont Bayley route de Tessy sur Vire

Vestige de pont Bayley route de Tessy sur Vire

Vestige de pont Bayley route de Tessy sur Vire

buste de Georges Lavalley dans le Collège Lavalley

Collège Georges Lavalley

bienvenue à Saint-Lô

Saint-Lô

18 hôtels (ancienne pancarte)

haras national

Église, remparts