La France, envahie après la rupture du front à l'été 1940, la 7ème panzer de Rommel fonce vers la Basse Normandie. Contournant Sees, elle se dirige vers Flers et Coutances, dépassant Vire et Villedieu dans la soirée du 17 juin. Le centre du département est abandonné, mais une résistance honorable est tentée sur la ligne de marais qui défend l'entrée du Cotentin. Après des obstacles militaires, Rommel ne parvient à Cherbourg, vide de bateaux, que le 19 dans l'après midi. Les arrières gardes anglais auront, grâce à une poignée de braves, eu le temps de se rembarquer. 4 ans d'occupation commencent avec leur cortège de misère physiques et morales, d'arrestations, de déportations, d'exécutions. De nombreux résistants, emprisonnés à Saint-Lô périront sous les bombes le 6.6.44.

Dès le soir et dans la nuit du jour J, Saint-Lô et Coutances sont violemment attaquées  par l'aviation alliée. Quelles que soient les raisons stratégiques de ces opérations, elles sont menées avec un luxe de moyens effrayants et Saint-Lô est immédiatement transformée en capitales des ruines avec environ un millier de morts (source : ouvrage La Manche, bocage St-Lois et pays de Coutances, Guene Élie / Leberruyer Pierre). Des troupes allemandes parmi les meilleures sont anéanties dans la poche de Roncey, tandis que le général Von Choltitz, qui commandait le front de Saint-Lô à la mer, ayant fait évacuer Coutances sans combat est destitué de son commandement. Le département est bientôt libéré, au prix d'une accumulation de ruines. 20 suffiront à peine pour mener à bien la reconstruction.


Les personnalités Saint-Loises. (au cours du temps).

• Octave feuillet, écrivain, romancier (1821 - 1890): le terrible bombardement de 1944 épargna, rue Saint Georges, sa maison natale. Par contre, sa propriété des Palliers où il écrivit une partie de son oeuvre a été transformée et une école s'éleva ensuite dans ce qui fut autrefois un calme jardin. O Feuillet était surnommé " le Musset des familles ". Il fut membre de l'académie française, élu en 1861. Il naquit rue Torteron, dans un hôtel qui deviendra  le siège de la trésorerie de la Manche.

• Léonor Havin, homme politique (1799 - 1868) : Fils d'un conventionnel régicide, Léonor-Joseph Havin dut suivre à 17 ans son père en exil et milita dès sa jeunesse parmi les libéraux. Il fut député de la Manche de 1831 à 1849 puis de 1863 à sa mort survenue en 1868.

Le Verrier, astronome (1811 - 1877) : Né à Saint-Lô, le 10 mars 1811, polytechnicien, il se signala à l'attention du monde savant en 1846 quand il découvrit par la seule puissance du calcul la planète Neptune. Nommé directeur de l'observatoire de Paris en 1854, il garda avec le pays de solides attaches puisqu'à partir de 1857, il présida régulièrement les sessions du Conseil Général, représentant du canton de saint Malo de la Lande. sa rivalité avec Havin est restée célèbre. Sa maison natale, aujourd'hui détruite, était située sur le côté nord de la place du Champ de Mars.– Urbain LE VERRIER (Saint-Lô, 11 mars 1811 – Paris, 23 septembre 1877). Mathématicien et astronome.

• Ferdinand Roger, auteur, directeur du conservatoire national d'art dramatique. (1898 - Décédé le 31 décembre 1967). Fut citoyen d'honneur de la ville.

Corot, grand peintre paysagiste français du XIXème siècle séjourna régulièrement à Saint-Lô.

• Boucart Jean (début  XVe, 1484), né au château de la Vaucelle, évêque d'Avranches en 1452, assuma un rôle politique auprès de Louis XI, fonda la première bibliothèque publique Saint-Loise en 1470.

• Cardinal Davy du Perron (1556-1618) : n'est pas né à Saint-Lô mais y fut élevé dans la maison familiale, détruite en 1944, fut au service de Henri III puis Henri IV.

• Dubois Jean (1554-1639 environ) : avocat, procureur du roi au bailliage de Saint-Lô, fondateur en 1634 du couvent des Pénitents (Franciscains).

• De Surville Élisabeth (1682-1718). Née à Saint-Pierre-de-Semilly, fut la fondatrice de la communauté du Bon Sauveur.

• Le Général Dagobert (1738-1794). Né à La Chapelle en Juger, officier subalterne, fait Général à la Révolution.

 


Saint-Lô
Coordonnées : Code postal : 50 000
Département : Manche (50)
Région : Basse-Normandie
Chiffres clés : Population : 20 090 hab. Superficie : 2 319 ha
Généralités historiques : Anciennement " Briovera ", pont sur la Vire. Patrie présumée de Saint Laud ou Lô, évêque de Coutances, dont les reliques y furent déposées, donnant naissance à un pèlerinage. Seigneurie des évêques de Coutances jusqu'en 1576. Siège de l'abbaye de Sainte-Croix fondée dès 805 (?) et dont la puissance rivalisait avec celle de l'évêché. Importante place forte qui eut à subir de nombreux assauts : par les envahisseurs normands ; par Geoffroi Plantagenêt, comte d'Anjou en 1142 ; par Philippe Auguste en 1204 ; par Édouard III roi d'Angleterre en 1346 ; par Henri V roi d'Angleterre en 1417 ; par Charles VII en 1449. Pendant les guerres de Religion, les huguenots s'y établirent et, en 1574, leur chef, le capitaine Colombiètes, fut battu par le maréchal de Matignon. La baronnie de Saint-Lô appartint depuis aux Matignon et à leurs héritiers, les princes de Monaco qui en conservent le titre. Préfecture de la Manche depuis 1800. Les 6 et 7 juin 1944, Saint-Lô, centre de liaison important à proximité des plages du débarquement, fut anéanti par les bombardements (à 95 %). La reconstruction met en valeur l'éperon rocheux fortifié. Patrie de l'astronome Le Verrier et des écrivains Octave Feuillet et Roger Ferdinand. 
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Saint-Lô : La " capitale des Ruines " en juin 1944 s'est reconstruite autour de " l'enclos ", haute ville bâtie sur le rocher dominant la vallée de la Vire.

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les remparts

Le retour de la vie

Chaque pas doit être un but en même temps qu'il nous porte en avant (Goethe).