Le jour J

0 h 10 : Le Lieutenant Poole est le premier militaire allié à prendre pied sur le sol français.

1 h 11 : La nouvelle des premiers parachutages américains parvient au quartier général du 24ème corps d'armée allemand à Saint-Lô.

7 h 00 : La radio allemande diffuse les premières nouvelles du débarquement.

9 h 00 : Le Général Eisenhower autorise la diffusion à la presse d'un communiqué annonçant le débarquement.

9 h 13 : Le Général Bradley, craignant de devoir abandonner Omaha Beach demande des renforts.

9 h 30 : Le bâtiment du casino de Riva Bella est libéré par les commandos français libres du Commandant Kieffer. Les premières unités réussissent à atteindre le sommet des falaises dominant Omaha Beach.

12 h 00 : Winston Churchill prononce une allocution à la chambre des communes.

22 h 07 : Coucher du soleil.

Notes

• À la fin du jour " J ", les armées alliées ont débarqué  plus de 135.000 hommes et ont constitué des têtes de pont variables en profondeur, le long des côtes normandes.
• Opération Neptune : 5 juin 1944, 22 h, formation des cinq forces d'assaut au départ de l'Angleterre en convois (6 939 navires) et traversée de la Manche pour 130 000 hommes dans des couloirs déterminés. Une division d'assaut par plage.
• Objectifs :
  - UTAH : Assurer une tête de pont entre Quineville et Sainte Marie du Mont.
   - OMAHA : Atteindre la ligne Isigny - Trévières - Vaucelles. Neutraliser la batterie de la pointe du Hoc.
   - GOLD : Atteindre la nationale 13 et prendre Bayeux.
   - JUNO : Assurer une tête de pont en profondeur comprenant les hauteurs de Caen et Carpiquet.
   - SWORD : S'emparer de Caen.
• La voie de la liberté : Borne Km 0 à Sainte-Mère-Église
                                 Borne Km 1146  à Bastogne.
Le conservatoire de l'Espace littoral a acquis en vue de leur protection définitive et de leur ouverture au public les principaux sites du débarquement :

- Utah Beach (Sainte Marie du Mont, Saint-Martin de Vaneville),
- Omaha Beach (Colleville sur mer, saint Laurent sur Mer),
- Le Mont Castel (Port en Bessin),
- les batteries allemandes (Longues-sur-Mer),
- Le cap Manvieux (Tracy sur mer), en surplomb du port artificiel d'Arromanches,
- les marais de Graye-sur-Mer,
- Les batteries de Merville,
- les secteurs fortifiés des " falaises des vaches noires " (Auberville) et du mont Canisy (Bénerville sur mer).
• Pendant le Débarquement, Creully a abrité le premier émetteur de la BBC (Petit musée de la Radio). 

la percée a réussi

Percy (Manche)
                  
  


La bataille de Normandie

Elle commence au lendemain du débarquement. Il s'agit pour les troupes alliées commandées par les Généraux Montgomery et Bradley de percer les lignes allemandes pour foncer vers l'est  après avoir détruit  les divisions de panzer fixées autour de Caen. La résistance opiniâtre des troupes allemandes, la volonté de Montgomery de détruire leurs capacités offensives entraîneront la destruction des nombreuses villes normandes. Au terme de cette dure campagne de 11 semaines, la voie est libre devant les armées alliées. En 3 jours, elles seront à Paris, en 3 mois à Strasbourg.

7 juin : prise de Bayeux par les britanniques.

 27 juin : prise de Cherbourg dont les installations portuaires sabotées ne peuvent être remises en service qu'en août.

19 juillet : chute de Saint-Lô après 15 jours de combats acharnés.

20 juillet : attentat manqué contre Hitler.

23 juillet : la première armée canadienne est opérationnelle.

25 août : les troupes alliées entrent dans Paris.

trou d'homme en forêt de Cerisy (fox-holes ou trous de renard) creusés par les G.I.


Personnalités

• Thomas D. Howie, major, né en Virginie en 1908 : Officier des opérations de la 29ème D.I. qui débarqua à Omaha et fut tué le soir du 18 juillet par l'explosion d'un obus.

•  Omar Bradley, général, 1893-1981 : adjoint d'Eisenhower en Afrique du Nord, commanda le 11ème corps d'armée en Tunisie et en Sicile, puis la première armée lors du débarquement. Il publia ses mémoires en 1952 intitulées " A soldier's story ".

La seconde guerre mondiale

Chronologie 2


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Winston Churchill. La décision qui sauva le monde.

Juin 1940, Adolf Hitler, aux yeux de l'immense majorité de ses contemporains, a gagné la guerre. Aucune armée n'a pu résister plus d'un mois à la puissance nazie. À Londres, tout le monde se prépare à l'invasion. Et pourtant, le 17 juillet, contre toute attente, Hitler propose une paix unilatérale en échange de laquelle, il n'émet aucune exigence. Beaucoup considèrent cette offre comme l'ultime chance de sauver la Grande-Bretagne. Et pourtant, Churchill refuse.

Le 10 mai 1941, Rudolf Hess, le plus vieux compagnon de Hitler, débarque en Écosse et renouvelle cette offre. Il est conduit immédiatement à la Tour de Londres.

La décision qui sauva le monde (théâtre)

Bernard Fripiat, Agrégé d'Histoire et dramaturge, a imaginé une rencontre entre Hess et Churchill pour essayer de comprendre les raisons qui conduisirent le Premier Ministre à oser tout risquer et prendre cette décision qui sauva le monde.


Le testament politique d'Hitler

" Il n'est pas vrai que moi, ou quelqu'un d'autre en Allemagne, ait voulu la guerre en 1939. Elle a été voulue et déchaînée uniquement par des hommes politiques d'origine juive ou travaillant pour les intérêts juifs. 
J'ai fait trop de propositions, que la postérité ne pourra pas nier de toute éternité, de limitation d'armements, pour que la responsabilité de la guerre puisse m'être imputée. Je n'ai jamais voulu qu'une première guerre mondiale contre l'Angleterre ou même contre l'Amérique soit suivie d'une seconde. Des siècles passeront, mais des ruines de nos villes et de nos monuments montera toujours de nouveau la haine contre le peuple responsable auquel nous devons tous nos malheurs : le judaïsme international et ses complices.
Plus de trente années se sont écoulées depuis que j'ai engagé mes modestes forces dans une première guerre mondiale imposé au reich. Au cours de ces trois décennies, toutes mes pensées, mes actes et ma vie étaient déterminés par mon amour et ma fidélité à mon peuple. Ces sentiments m'ont donné la force de prendre les décisions les plus difficiles, telles qu'aucun mortel n'a eu à les envisager jusqu'à ce jour. Au cours de ces trois décennies, j'ai épuisé jusqu'au bout mon temps, mes forces de travail et ma santé.
Je meurs le cœur joyeux en songeant aux incomparables faits et prouesses, dont je n'ignore rien, de nos soldats au front, de nos femmes au foyer, de nos paysans et de nos ouvriers, ainsi qu'aux exploits héroïques, uniques dans l'histoire, de la jeunesse qui porte mon nom. La gratitude, venant du plus profond de mon cœur, que je leur dois est aussi naturelle que mon désir de ne les voir jamais abandonner le combat, conformément aux préceptes du grand Clausewitz.
La reddition d'une ville ou d'un territoire doit devenir impossible pour l'honneur d'un officier allemand - ainsi que c'est déjà le cas dans la marine allemande - et le chef, en premier lieu, doit donner l'exemple glorieux d'un devoir accompli jusqu'à la mort. C'est ainsi que seraient semés les germes d'une splendide renaissance du mouvement national-socialiste, et de ce fait, la réalisation d'une véritable communauté nationale...
Surtout, j'exige des chefs de la nation et de leur suite, la scrupuleuse observation des lois raciales et une résistance impitoyable contre l'empoisonneur mondial de tous les peuples, le judaïsme international.
Je n'ai jamais laissé dans l'ombre que, cette fois-ci, non seulement des millions d'enfants aryens d'Europe mourront de faim, des millions d'adultes périront et des centaines de milliers de femmes, d'enfants seront bombardés et brûlés dans les villes, mais que les véritables coupables expieront leurs fautes et que cette rétribution se fera à l'aide de moyens plus humains. "

Note: Selon l'ouvrage " la grande débâcle ", p183, " le 30 avril, à l'approche des troupes soviétiques, qui ne sont plus qu'à quelques mètres de lui, Hitler se suicide en absorbant du poison ".
 
D.J.F.E., 329 SQQ. 

 


Dönitz chef d'État :
Le 2  mai, à 22 h 30, à la radio d'Hambourg :
" Hommes et femmes allemands, soldats de la Wehrmacht, notre führer Adolf Hitler est tombé. Notre peuple tout entier est en deuil et honore sa mémoire.
Hitler avait reconnu le danger que constituait le bolchevisme et il a consacré sa vie à le combattre. À la fin de son combat et d'une vie qui n'a jamais dévié du droit chemin, vient se placer sa mort héroïque dans la capitale du reich. Toute sa vie n'a été que le service du peuple allemand. Sa lutte contre le bolchevisme n'a pas seulement profité à l'Europe mais au monde entier.
Le Führer m'a désigné pour lui succéder. Pleinement conscient de mes responsabilités, je prend le commandement du peuple allemand en ces heures fatales. Mon premier devoir est de sauver le peuple allemand de sa destruction par le bolchevisme et, si la lutte continue, c'est uniquement pour achever cette tâche aussi longtemps qu'anglais et américains nous empêcheront de réaliser cette fin, nous nous défendrons aussi contre eux. 
Anglais et américains ne se battent pas pour leurs propres intérêts mais pour la diffusion du bolchevisme.
Ce que le peuple allemand a réalisé et souffert est unique dans l'histoire. Dans les temps de malheur qui vont venir, je ferai mon possible pour rendre la vie supportable à nos courageux hommes, femmes et enfants.
Pour réaliser cela, j'ai besoin de votre aide. 
Maintenez l'ordre et la discipline dans les villes et les campagnes. Que chacun fasse son devoir, et nous saurons alléger nos souffrances et éviter l'effondrement. Si nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir, le seigneur ne nous abandonnera pas. ".

À la radio de Hambourg, l'annonce de la mort d'Hitler avait été précédée par le Crépuscule des dieux de Richard
Wagner.


Lettre de Gandhi à Hitler : le 24 décembre 1941.

Cher ami,
Si je vous appelle ami, ce n'est pas du formalisme. Je ne possède pas d'ennemis. L'affaire de ma vie depuis trente-cinq ans a été de m'assurer l'amitié de toute l'humanité, sans distinction de race, de couleur ni de croyance. J'espère que vous avez le temps et le désir de savoir comment une portion importante de l'humanité qui vit sous l'influence de cette doctrine d'amitié universelle considère vos actions. Nous ne doutons pas de votre bravoure et de votre amour pour votre patrie et nous ne croyons pas que vous soyez le monstre décrit par vos adversaires. Mais vos écrits et vos déclarations, ainsi que ceux de vos amis et admirateurs ne permettent pas de douter que beaucoup de vos actes ne soient monstrueux et attentatoires à la dignité humaine, surtout au jugement de ceux qui, comme moi, croient à l'amitié universelle. Il en est ainsi de votre humiliation de la Tchécoslovaquie, du viol de la Pologne et de l'absorption du Danemark. Je suis conscient de ce que, selon votre conception de la vie, ces spoliations sont des actes louables. Mais nous avons appris depuis l'enfance à les considérer comme des actes dégradant l'humanité. Aussi ne pouvons-nous pas souhaiter le succès de vos armes.
Mais notre position est unique. Nous résistons à l'impérialisme britannique tout autant qu'au nazisme. S'il y a une différence, c'est une différence de degré. Un cinquième de la race humaine a été mis sous la botte britannique par des moyens qui ne supportent pas l'examen. Notre résistance à cette oppression ne signifie pas que nous voulons du mal  au peuple britannique. Nous cherchons à le convertir, non à le battre sur le champ de bataille. Notre révolte contre la domination britannique est désarmée. Mais que nous convertissions ou non les britanniques, nous sommes décidés à rendre leur domination impossible par la non-coopération non violente. C'est une méthode invincible par sa nature même. Elle est basée sur le fait qu'aucun spoliateur ne peut atteindre son but sans un minimum de coopération, volontaire ou forcée de la part de sa victime. Nos maîtres peuvent avoir nos terres et nos corps, mais pas nos âmes. Ils ne peuvent avoir ces dernières qu'en exterminant tous les indiens - hommes, femmes et enfants. Il est exact que tous ne peuvent s'élever à ce degré d'héroïsme et que la force peut briser la révolte, mais ce n'est pas la question. Car si l'on peut trouver en Inde un  nombre convenables d'hommes et de femmes prêts, sans aucune animosité contre les spoliateurs, à sacrifier leur vie plutôt que de ployer le genou devant eux, ils auront montré le chemin de la libération de la tyrannie violente. Je vous prie de me croire quand j'affirme que vous trouverez un nombre inattendu de tels hommes et femmes en Inde. Ils ont reçu cette formation depuis vingt ans... 
Dans la technique non violente, comme je l'ai dit, la défaite n'existe pas. C'est " agir ou mourir ", sans tuer ni blesser. Elle peut être utilisée pratiquement sans argent et de toute évidence sans l'aide de la science de la destruction que vous avez poussée à une telle perfection. Je suis étonné que vous ne voyez pas qu'elle n'est le monopole de personne. Si ce n'est pas les Britanniques, quelque autre puissance pourra améliorer votre méthode et vous battre avec vos armes. Vous ne laisserez pas à votre peuple un héritage dont il aura lieu d'être fier. Il ne pourra s'enorgueillir du récit d'actes cruels, même habilement préparés. Je vous demande donc au nom de l'humanité de cesser la guerre... ...
Pendant cette saison où les cœurs des peuples d'Europe implorent la paix, nous avons suspendu même notre propre lutte pacifique. Ce n'est pas trop vous demander que de faire un effort pour la paix à un moment qui ne signifie peut-être rien pour vous mais qui doit signifier beaucoup pour les millions d'Européens dont j'entend la clameur muette pour la paix, car mes oreilles sont accoutumées à entendre les masses silencieuses. 
J'avais l'intention d'adresser un appel conjoint à vous-même et au Signor Mussolini que j'ai eu l'honneur de rencontrer à l'époque de mon voyage en Angleterre comme délégué à la conférence de la table ronde. J'espère qu'il voudra considérer ceci comme lui étant adressé également, avec les changements indispensables.

Trad. Pierre Rocheron in Robert Payne, Gandhi, pp.312-313, éditions du seuil, Paris, 1972.


Définitions 

Zone libre / zone occupée : La ligne de démarcation séparait, pendant une partie de la seconde guerre mondiale, la France en 2 zones (zone libre, zone occupée).
Maquisards : sous l'occupation allemande, durant le second conflit mondial, combattants cachés qui s'opposaient aux ennemis.

Documents

Histoire contemporaine

Stalingrad

Laval

tribunal de Nuremberg

ha2.jpg (20198 octets)    
cadavre ressemblant à Hitler  

Hitler    Hitler

La résistance allemande