Extrait " le régime de
Vichy "
Neville Chamberlain, sur les ondes de la radio anglaise, le 27 septembre 1938 : " Il est horrible, fantastique et incroyable qu'ici, nous creusions des tranchées et essayions des masques à gaz, à cause d'une querelle dans un pays lointain, entre des gens dont nous ne savons rien. Quelle que soit notre sympathie pour une petite nation opposée à un grand et puissant voisin, nous ne pouvons nous engager à entraîner dans la guerre, en toute circonstance, l'empire britannique tout entier pour le seul compte de cette nation. Si nous devons nous battre, il faut que ce soit pour de bonnes causes ... "
" Front National
Allons Enfants de la Patrie
11 novembre 1918 - 11 novembre 1943
Jeunes Français des classes traquées, irez-vous
honteusement mourir pour Hitler ?
Non ! dignes de vos glorieux frères Corses venez grossir
les rangs des francs tireurs et partisans qui, dans l'ombre, luttent héroïquement contre le Boche ".
Autre chronologie :
1939
15.10 Traité entre l'Allemagne et l'Estonie prévoyant le retour des volksdeutsche dans reich.
30.10 Traité entre l'Allemagne et la Lettonie (77 000 personnes pour les 2 pays)
1940
30.08 Traité avec la Hongrie (identique)
5.09 Traité avec l' U.R.S.S., à propos de la Bessarabie (93 000) et de la Bukovine septentrionale (44 000)
22.10 Traité avec la Roumanie, à propos de la Bukovine Méridionale (52 000) et de la Dobroudja septentrionale (15 000)
1941
10.01 Traité avec l'U.R.S.S. à propos de la Lituanie (51 000)
22.06 Invasion de la Russie par la Wehrmacht
15.08 Déportation en Sibérie des allemands de la Volga. Dissolution de la république socialiste soviétique autonome (R.S.S.A) des allemands de
la Volga
28.08 Ukase ordonnant la déportation des allemands de la Volga
1942
09 Le gouvernement britannique annonce au gouvernement tchécoslovaque en exil qu'il n'a aucune objection contre l'expulsion des allemands
des Sudètes (réponse à un discours de Jan Masaryk du 5.06)
6.10 Traité entre l'Allemagne et la Croatie et la Serbie prévoyant le retour des 18 000 volksdeutsche dans le reich
transfert des 15 000 volksdeutsche de Gottschee (Kocevje) et Laibach (Ljubljana) en Slovénie dans le reich
13.10 Traité avec la Bulgarie
1943
Retour dans le reich de 350 000 allemands de la mer noire et des zones occupées
1944
13.10 accord Churchill-Staline : Stettin fera partie de la nouvelle Pologne élargie à l'Ouest
21.11 Internement des volksdeutsche et liquidation de leurs biens en Yougoslavie
25.12 Les volksdeutsche de Roumanie, Hongrie et Yougoslavie sont déportés en U.R.S.S.
1945
01.01 Staline se fait nommer généralissime de l'Union Soviétique
11.01 Armistice en Grèce
17.01 les allemands évacuent Varsovie
18.01 les allemands évacuent Cracovie
20.01 Armistice en Hongrie
4 à 11.02 Conférence de Yalta
13.04 prise de Vienne
20.04 Hitler s'enferme dans son bunker
21.04 premiers obus russes sur la chancellerie du reich
25.04 Berlin est encerclé ; rencontre des américains et des russes à Torgau, sur l'Elbe
26.04 entrée des russes à Stettin
30.04 suicide d'Hitler ; Dönitz président du reich. Goebbels chancelier
01.05 suicide de Goebbels
02.05 chute de Berlin
7-8.05 capitulation allemande à Reims puis à Berlin
22.05 suicide de Himmler
7.07-2.08 conférence de Postdam
16.08 traité de Moscou entre l'U.R.S.S. et la Pologne au sujet de la frontière polonaise
2.11 accords alliés à Berlin sur le transfert des allemands de l'est vers l'Allemagne occupée
1946
19.09 Stettin devient polonais (convention U.R.S.S.-Pologne)
(source : la grande débâcle)
Autres chronologies.
1938
Septembre : conférence de Munich
1939
Mars : Hitler annexe le protectorat de Bohême-Moravie
indépendance de la Slovaquie
23 août : pacte germano soviétique
fin août : Nomon Han, victoire des chars soviétiques sur l'armée japonaise
1 septembre : invasion de la Pologne
3 septembre : la France et la Grande Bretagne déclarent
la guerre à l'Allemagne
septembre : Capitulation de Varsovie. Invasion de la Pologne par l'U.R.S.S.
30 novembre : l'U.R.S.S. envahit la Finlande
1940
12 mars : fin de la guerre Finno soviétique
19 mars : chute du gouvernement Daladier
9 avril : invasion du Danemark et de la Norvège par Wehrmacht
10 mai : attaque aux Pays-bas, en Belgique et au Luxembourg
14 mai : rupture du front Français à Sedan
15-2 mai : Capitulation de la Hollande et de la Belgique
10 juin : l'Italie déclare la guerre à la France et à la Grande Bretagne
16-17 juin : démission de Paul Reynaud, Pétain demande l'armistice
22 juin : armistice (France divisée en 2, zone occupée et zone libre)
3 juillet : la flotte anglaise attaque la flotte française à Mers El-Kébir
10 juillet : pleins pouvoirs à Pétain, début du régime de Vichy
août-octobre : bataille d'Angleterre
septembre : offensive italienne en Cyrénaïque
3 octobre : premières lois de Vichy contre les juifs
24 octobre : à Montoire, rencontre Pétain-Hitler sous l'égide de Pierre Laval
octobre-janvier : guerre italo-Grecque
9 décembre : contre offensive anglaise en Cyrénaïque
13 décembre : renvoi de Laval
1941
19 janvier : offensive anglaise en Afrique orientale
25 février : grève à Amsterdam en solidarité avec les juifs arrêtés
11 mars : U.S.A. loi prêt-Bail de fourniture aux armées britanniques
28
mars : les anglais détruisent une partie de la flotte italienne au Cap Matapan
fin mars-avril : contre offensive de Rommel en Cyrénaïque
3 avril : Irak (coup d'état de Rachid Ali - contre les anglais)
6 avril : invasion de la Yougoslavie et de la Grèce
10 avril : proclamation d'un État croate indépendant
11 avril : la Hongrie entre en guerre aux côtés de l'Axe
18 avril : capitulation de l'armée yougoslave ; entrée en guerre de la Bulgarie
10 mai : départ de Rudolf Hess vers l'Angleterre
fin mai : attaque puis prise de la Crète par les allemands
22 juin : attaque de l'U.R.S.S. par la Wehrmacht
25 juin : la Finlande déclare la guerre à l'U.R.S.S.
28-30 juin : prise Lvov, Minsk
3 juillet : Staline adopte la tactique de la terre brûlée
14 juillet : armistice de St Jean d'Acre en Syrie
21 août : premier attentat en France contre un allemand par le Colonel Fabien
fin août : les anglais et les russes occupent l'Iran
fin octobre : grande offensive allemande sur Moscou, elle échoue
7 novembre : appel de Staline à la résistance patriotique
6 décembre : Contre offensive de Joukov pour dégager Moscou
7 décembre : Pearl Harbour
1941
19 décembre : Hitler prend le commandement des armées allemandes
1942
1 janvier : 26 pays signent la déclaration des Nations Unies
2 janvier : entrée des japonais à Manille
3 janvier : (Inde) 13 leaders demandent la proclamation de l'Inde-Dominion
9 janvier : percée russe vers Smolensk
11 janvier : les japonais aux Indes néerlandaises Célèbes-Nornéo
14 janvier : fin de la conférence Arcadia à Washington : priorité à la lutte contre l'Allemagne
15 janvier : japonais en Birmanie (via le siam)
18 janvier : accords militaires secrets Allemagne-Italie-Japon (partage du monde)
19 janvier : achèvement de la conquête de la Cyrénaïque par les anglais
20 janvier : Conférence de Wansee sur l'extermination des juifs
21 janvier : offensive de Rommel sur Bengazi
2 février : manifestations anti-anglaises en Égypte. Leclerc au Fezzan
6 février : nouvelles mesures contre les juifs en zone occupée
15 février : Capitulation du Général Percival à Singapour
19 février : ouverture du procès de Riom
1 mars : anéantissement de la flotte anglo-hollandaise d'Indonésie
8 mars : capitulation de java ; mission Cripps en Inde
12 mars : MacArthur quitte Luçon (Philippines) " je reviendrai "
14 mars : emploi des prisonniers français dans les usines allemandes
27 mars : premier convoi de déportés pour Auschwitz
14 avril : suspension du procès de Riom ; retour de Pierre Laval
16 avril : raid Doolittle sur Tokyo
18 avril : Laval premier ministre
29 avril : Évacuation de la Birmanie par les anglais
4 mai : bataille de la mer de corail (première victoire américaine sur le Japon)
5 mai : débarquement anglais à Madagascar
7 mai : chute de Corregidor
8 mai : début de l'offensive allemande en Russie, à Kertch (Caucase)
12-17 mai : offensive russe vers Kharkhov
20 mai : plan Harris (bombardement systématique de l'allemagne par la R.A.F.)
27 mai : attentat à Prague contre Heydrich
29 mai : Étoile jaune pour les juifs en zone occupée
1 juin : 1000 avions sur Essen ; Victoire française à Bir Hakeim : annonce à la B.B.C. : les allemands ont exterminés 700 000 juifs polonais
4 juin : bataille de Midway (grande victoire américaine dans le pacifique)
21 juin : prise de Tobrouk par Rommel
22 juin : déclaration de Pierre Laval " je souhaite la victoire de l'allemagne "
1 juillet : prise de Sébastopol
6 juillet : offensive allemande (Voronej Stalingrad Caucase)
16 juillet : rafle des juifs au vel d'hiv
22 juillet : les évêques s'adressent à Pétain pour protester contre la persécution des juifs
7 août : offensive américaine à Guadalcanal
9 août : arrestation de Gandhi
12 août : entrevue Staline-Churchill
19 août : débarquement de Dieppe ; nomination du général Montgomery
24-25 août : victoire américaine aux îles Salomon
12 septembre : pression et assaut sur Stalingrad
18 septembre : l'U.R.S.S. reconnaît De Gaulle
1942
30 septembre : vers la rupture De Gaulle-Churchill (Levant-Madagascar)
13 octobre : tracts en France " pas un homme en allemagne "
15 octobre : au nord de Stalingrad, armée russe coupée en 2
23 octobre : début bataille d'El-Alamein
3 novembre : Hitler à Rommel " ne pas reculer d'un pas "
6 novembre : protestation de Staline (et le deuxième front ?)
8 novembre : " Torch " débarquement allié en Afrique du nord
9 novembre : ultimatum allemand à Vichy " déclarez la guerre "
11 novembre : invasion de la zone libre.
12 novembre : les allemands ne peuvent franchir la Volga.
13 novembre : reprise de Tobrouk par les anglais
17 novembre : les allemands occupent la Tunisie
22 novembre : accords Darland-Clark à Alger
27 novembre : sabordage de la flotte française à Toulon
1 décembre : premier grand maquis dans l'Ain : programme de Peenemünde (fabrication des V1)
6 décembre : les allemands stoppent les anglais en Tunisie
11 décembre : mention " juif " sur les cartes d'identité de Vichy
12 décembre : encerclement de Paulus à Stalingrad (annonce de Staline)
19 décembre : entrevue Hitler Laval Ciano
1943
14-25 janvier : conférence de Casablanca (Roosevelt De Gaulle Giraud)
25 janvier : prise de Tripoli
fin janvier : création de la Milice ; Jean Moulin à la tête des Mouvements unis de la résistance
2 février : capitulation de Stalingrad
10 février : Ferhat Abbas (manifeste du peuple algérien)
mars : grève générale à Athènes ; grandes grèves en Italie
7 avril : début de la bataille de l'Arakan en Birmanie
13 avril : découverte des charniers de Katyn
19 avril : insurrection du ghetto de Varsovie
13 mai : prise de Tunis ; violentes opérations militaires en Bosnie
30 mai : De Gaulle à Alger
8 juillet : arrestation de Jean Moulin à Caluire
10 juillet : débarquement allié en Sicile
25 juillet : renvoi du Duce par le roi d'Italie ; Gouvernement Badoglio
août : les japonais proclament l'indépendance de la Birmanie
fin été : les russes libèrent l'Ukraine
3 septembre : armistice italien
23 septembre : proclamation de la république de Salo
27 septembre : soulèvement de Naples
4 octobre : discours de Himmler sur l'extermination des juifs
15 octobre : les japonais proclament l'indépendance des Philippines
21 octobre : Chandra Brose proclame l'indépendance de l'Inde
novembre : formation de maquis en Grèce
22 novembre : conférence du Caire (Roosevelt Churchill Chiang Kai-shek)
28 novembre : conférence de Téhéran (Roosevelt, Churchill, Staline)
31 décembre : constitution d'un gouvernement polonais (Bierut) à Moscou
1944
11 janvier : exécution du Comte Ciano ; manifeste de l'indépendance au Maroc par Allal El fassi
3 janvier : conférence de Brazzaville (de Gaulle promet l'ouverture coloniale)
15-19 février : bataille du Monte-Cassino
février
: formation des F.F.I. sous le commandement du général Kœnig
4 mars : offensive soviétique vers les Carpathes
10 mars : formation d'un comité de libération national grec ; programme du C.N.R. (Comité National de la Résistance)
18 mars : entrevue Hitler-Horthy ; Horthy démissionne Kallai
25 mars : anéantissement du maquis des Glières
15 mai : les américains reprennent Wake
3 juin : le C.F.L.N. se proclame gouvernement provisoire (Comité Français de Libération Nationale)
6 juin : débarquement en Normandie
12 juin : premier bombardement de Londres par les V1
23 juin : le territoire soviétique est entièrement libéré
20 juillet : complot contre Hitler, exécution de Von Stauffenberg
21-30 juillet : destruction du maquis du Vercors
1 août-3 octobre : insurrection de Varsovie
15 août : débarquement en Provence
20 août : arrestation de Pétain par les allemands ( transfert à Sigmaringen)
19-25 août : libération de Paris
31 août : les russes à Bucarest ; coup d'État du roi Michel
21 août-29 septembre : session de la conférence de Dumbarton Oaks (vers la charte de l'O.N.U.)
septembre : Tito libère la Serbie
6 septembre : bombardement de Londres par des V2
9 septembre : insurrection de Sofia
octobre : Conférence de Moscou (partage des zones d'influence entre Churchill et Staline)
12-14 octobre : libération d'Athènes, entrée des anglais
24-26 octobre : bataille de Leyte, aux Philippines (désastre pour les japonais)
novembre : libération de l'Alsace
4 décembre : début de la guerre civile en Grèce
16 décembre : offensive allemande des Ardennes
26 décembre : siège de Budapest
1945
1 janvier : le comité de Lublin se déclare gouvernement de la Pologne
4-11 février : conférence de Yalta
13-14 février : bombardement de Dresde
15 février : réouverture de la route de Birmanie
9 mars : désarmement des troupes françaises d'Indochine par les japonais
16 mars : l'armée rouge atteint la frontière autrichienne
6-7 avril : bataille d'Okinawa
9 avril : insurrection de la résistance italienne
12 avril : mort de Roosevelt
25 avril : jonction américano-russe de Torgau
28 avril : capitulation des troupes allemandes en Italie
30 avril : suicide de Hitler
2 mai : capitulation de Berlin
5-8 mai : insurrection de Prague
7-8 mai : capitulation générale de l'Allemagne
17 juillet - 2 août : Conférence de Postdam (Staline, Truman, Churchill)
6 août : première utilisation de la bombe atomique à Hiroshima
8 août : l'U.R.S.S. déclare la guerre au japon
9 août : seconde bombe atomique : Nagasaki
14 août : capitulation du japon
(extrait du livre " questions sur la IIe
guerre mondiale (voir bibliographie)
Condamnés à mort :
Procès de Nuremberg
Herman Goering
Joachim Von Ribbentrop
Alfred Rosenberg
Julius Streicher
Ernst Kaltennbrünner
Hans Frank
Fritz Sauckel
Arthur Seyss-Inquart
Wilhem Frick
Wilhelm Keitel
Alfred Jodl
Martin Bormann (par contumace)
Condamnés à la prison à perpétuité :
Erich Raeder
Walter Funk
Rudolf Hess
Autres peines :
Baldur Von Schirach : 20 ans de prison
Constantin Von Neurath : 15 ans de prison
Karl Doenitz : 10 ans de prison
Albert Speer : 20 ans de prison
Acquittés :
Hjalmar Schacht
Franz Von Papen
Hanz Fritsche
Les condamnations à mort ont été exécutées le 15.10.1946
divers Nuremberg
Les dates clés de la Seconde Guerre mondiale
1939
23 août
signature du pacte germano-soviétique
1 septembre
Les troupes allemandes entrent en Pologne
3 septembre
La Grande Bretagne et la France se déclarent en guerre avec l'Allemagne
1940
10 mai
début de l'offensive allemande à l'ouest
10 juin
l'Italie déclare la guerre à la France
14 juin
Les allemands entrent dans Paris, que le gouvernement avait quitté le
10
25 juin
entrée en vigueur de l'armistice franco-allemand et de l'armistice
franco-italien
3 juillet
La flotte française mouillée à Mers
el-Kébir, près d'Oran, est détruite
par les forces britanniques
Août-septembre
bataille d'Angleterre
23-25 septembre
échec anglo-gaulliste devant Dakar
Octobre
Hitler renonce au débarquement en Angleterre
1941
Février
Rommel en Lybie
Avril
Les allemands dans les balkans
juin-juillet
conflit franco-anglo-gaulliste en Syrie
22 juin
Opération Barbarossa : attaque allemande contre l'U.R.S.S.
16 juillet
chute de Smolensk
19 septembre
chute de Kiev
16 octobre
chute d'Odessa
3 novembre
chute de Koursk
7 décembre
l'aviation japonaise détruit la flotte américaine à Pearl Harbor
8 décembre
entrée en guerre des États-Unis et de la Grande Bretagne contre le
Japon
11 décembre
l'Allemagne et l'Italie entrent en guerre contre les États-Unis
20 décembre
échec allemand devant Moscou
1942
15 février
prise de Singapour par les japonais
21 mars
Hitler nomme Fritz Sauckel planificateur général pour le recrutement de la
main d'œuvre
5 mai
les anglais débarquent à Madagascar
6 mai
fin de la résistance américaine aux philippines
11 juin
victoire des F.F.L. de Kœnig
à
Bir-Hakeim
4 septembre
début de la bataille de Stalingrad
22 octobre
contre-offensive anglaise en Égypte
3 novembre
Rommel vaincu à El-Alamein
8 novembre
débarquement allié en Afrique du Nord (opération
Torch)
11 novembre
la France est totalement occupée
19 novembre
début de la campagne de Tunisie
27 novembre
sabordage de la flotte française à Toulon
1943
13 janvier
Hitler décrète la guerre totale
2 février
capitulation des armées allemandes de Paulus devant Stalingrad
7 mai
entrée des alliés dans Tunis
10 juillet
débarquement anglo-américain en Sicile
25 juillet
Mussolini démis de ses fonctions par le grand conseil fasciste
26 juillet
début de la contre offensive soviétique
8 août
capitulation italienne
4 octobre
libération de la corse
6 novembre
Kiev reprise par l'armée rouge
29 décembre
conférence anglo-américano-soviétique de Téhéran
1944
21 janvier
fin du siège de Leningrad
15 février-13 mai
bataille de Monte-Cassino
4 juin
les alliés entrent dans rome
6 juin
débarquement allié en Normandie (opération
Overlord)
20 juillet
attentat manqué contre Hitler
15 août
débarquement franco-américain en Provence
25 août
entrée de la 2e
D.B. du général Leclerc dans Paris
23 novembre
libération de Strasbourg
décembre
offensive allemande dans les Ardennes, repoussée en janvier 1945
1945
8 mai
L'Allemagne capitule
Biographies abrégées de quelques résistantes
Berty Albrecht.
femme d'exception, Berty Albrecht se dévoua à la Résistance avec autant de zèle qu'elle en avait mis à défendre, avant la guerre, des causes
telles que le pacifisme, l'amélioration des conditions de travail des ouvrières et le planning familial. Elle aida Henri Frenay à développer le
mouvement Combat. C'est elle qui eut l'idée de publier un bulletin qui devait devenir, avec un tirage de plusieurs centaines de milliers
d'exemplaires, le journal Combat. Capturée par trois fois, elle fut torturée. On peut penser qu'elle s'est suicidée en prison.
Lucie Aubrac.
Un des fondateurs du mouvement Libération-Sud, Lucie Aubrac, tout en travaillant pour la Résistance, continua d'enseigner dans un lycée de
Lyon et à s'occuper des siens. Ses souvenirs, publiés en 1984 sous le titre " Ils partiront dans l'ivresse ", couvrent les neuf mois de sa
deuxième grossesse, période au cours de laquelle elle organisa l'évasion de son mari, Raymond, incarcéré à trois reprises, les deux dernières
fois pour faits de résistance.
Renée Bédarida.
Lorsque la guerre éclata, Renée Bédarida, fervente catholique, préparait des licences de droit et d'anglais. Elle travailla avec divers groupes
de résistance à Lyon dont Témoignage chrétien qui publiait sous le même nom un important journal. Renée Bédarida écrivit deux livres sur le
mouvement et sur son fondateur, le père Pierre Chaillet.
Célia Bertin.
Étudiante en littérature, Célia Bertin se vit enrôlée dès les premiers jours de l'occupation, sa connaissance de l'anglais la rendant précieuse
auprès des aviateurs alliés clandestinement hébergés. Forcée de quitter Paris, elle se cacha dans le Jura où elle ébaucha son premier roman.
Parmi ses nombreux ouvrages, signalons " femmes sous l'occupation " publié en 1993.
Jeanne Bohec.
Chimiste diplômée, employée dans une poudrerie, Jeanne gagna Londres dès l'annonce de l'armistice. Elle eut beaucoup de mal à convaincre les
F.F.L. d'utiliser ses compétences. Ayant néanmoins réussi, elle devait finalement être parachutée dans sa Bretagne natale où elle entreprit
d'initier de jeunes recrues au maniement des armes. Elle raconte ses aventures dans " la plastiqueuse à bicyclette ".
Françoise de Boissieu.
Mariés dans les premiers jours de l'occupation, Françoise et son époux se consacrèrent d'abord, au sein du mouvement Combat, à la Résistance en
zone libre. La naissance d'une fille, Muriel, vint compliquer leur vie. Ils furent envoyés à Lyon. Plus tard, laissant l'enfant à ses deux grand-mères,
Françoise continua la lutte à Paris.
Ida Bourdet.
Mère de trois jeunes enfants, Ida Bourdet contribua à la Résistance en assumant leur charge tandis que son mari, Claude (membre de Combat, avant
d'en devenir un des chefs), entrait dans la clandestinité. Trouver un toit se révéla une de ses préoccupations majeures. Lorsque Claude fut capturé,
elle confia ses enfants à des amis et retourna à Paris pour tenter de l'aider.
Jeanne Chaton.
Arrêtée pendant la Première guerre mondiale, Jeanne Chaton fut envoyée travailler en Allemagne. À son retour, elle reprit ses études, obtint
ses diplômes supérieurs et enseigna en province puis à Paris. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, elle collabora avec divers groupes de résistance,
le dernier étant le Front national universitaire. Cette fois, pensait-elle, elle aurait de bonnes raisons d'être arrêtée ce qui lui fut épargné.
Sœur Edwige Dumas.
Sœur Edwige était déjà enrôlée dans la pacifique armée de saint François lorsqu'elle entra dans la Résistance. Lors des bombardements de
Calais par les Alliés, elle soigna des civils et des militaires blessés des deux camps. Au
risque de sa vie, elle hébergea, entre autres, un résistant communiste recherché par les Allemands.
Sonia Eloy.
Grâce à la nationalité américaine de sa mère, Sonia réussit à quitter la France occupée. Des États-unis, la jeune fille parvint à rallier
les Forces Françaises libres de De Gaulle. Elle reçut sa formation en Angleterre. Deux semaines à peine après le jour J, elle fut envoyée en
France avec ses collègues pour superviser les camps de réfugiés. Sa dernière mission consista à prendre soin des survivants de Buchenwald.
Yvette Farnoux.
Juive, parisienne et étudiante, elle rejoignit Combat. Elle a donné le meilleur d'elle-même en dirigeant le vaste service social clandestin du
mouvement. C'est clans la Résistance qu'elle rencontra son mari, Jean-Guy Bernard. Tous deux furent arrêtés. Yvette donna le jour en prison à un
enfant mort-né, avant d'être déportée. Jean-Guy ne revint jamais.
Gabrielle Ferrières.
Elle entra dans la Résistance pour demeurer auprès de son mari et de son frère, le célèbre philosophe Jean Cavaillès. Elle servait d'agent du
liaison entre ce dernier et les groupes qu'il avait fondés. Tous trois furent arrêtés. Elle fut
relâchée après quelques mois de prison, son mari survécut à la déportation, mais son frère fut exécuté " pour trahison ".
Geneviève de Gaulle-Anthonioz.
Nièce du Général, Geneviève de Gaulle, obéissant à un réflexe familial, fut une résistante de la
première heure. Le dernier des mouvements
auxquels elle apporta son concours était Défense de la France, un réseau largement composé de jeunes. Elle y supervisait une équipe de jeunes
filles chargées de la distribution du journal en même temps qu'elle travaillait à sa rédaction. Arrêtée lorsque le groupe fut trahi, elle a été
déportée à Ravensbrück.
Lucienne Guezennec.
Lucienne rejoignit les rangs de Combat où elle travaillait à l'impression du journal. Elle manqua perdre un bras dans une presse automatique. Mais,
quasiment indispensable, elle reprit rapidement son poste. Blessée lors d'un raid que la Milice effectua sur l'imprimerie, elle fut la seule
survivante. Ses camarades trouvèrent moyen de la faire évader de l'hôpital.
Annie Kriegel.
Parce qu'elle n'avait que quinze ans, Annie (qui était originaire d'une famille juive non pratiquante) entra dans un
groupe de résistance communiste, le seul à accepter des membres aussi jeunes.
Chargée
de missions importantes, elle avait un emploi dans un journal de Grenoble qui lui permettait d'aider financièrement sa famille. Elle se vit bientôt
obligée de sacrifier ses études qu'elle reprit et termina brillamment après la guerre.
Marie-Louise Le Duc.
Très sportive, Marie-Louise Le Duc, comme son, mari, s'engagea dans la Résistance bretonne. Tous deux pensaient ainsi garantir l'avenir de leurs
trois fils. Marie-Louise travaillait en liaison avec un réseau qui hébergeait des personnes désireuses de fuir la France de Vichy. Parmi eux,
beaucoup d'aviateurs alliés qui embarquaient secrètement de nuit sur des bateaux anglais. Mme X. ( c'était le nom que lui donnaient les
Britanniques) fut arrêtée trois fois et trois fois s'en sortit.
Lise Lesèvre.
Mère de deux adolescents qui, comme leurs parents, appartenaient à la Résistance, Lise Lesévre trouva un prolongement à sa vocation maternelle
en se chargeant de l'accueil des jeunes maquisards. Arrêtée en possession de documents
importants, elle fut affreusement torturée par Klaus Barbie avant d'être déportée, comme son mari et son fils de seize ans. Des trois, elle fuit
la seule à survivre, mais ses épreuves avaient irrémédiablement endommagé sa colonne vertébrale.
Simone Martin-Chauffier.
La famille Martin-Chauffier tout entière s'illustra dans la Résistance. Dès 1940, Simone et son mari prêtèrent leur concours à l'un des
premiers réseaux fondés à Paris, le Groupe du Musée de l'Homme. Lorsque, victime d'un indicateur, celui-ci se vit décimé, les Martin-Chauffier
passèrent à Libération. Ils s'installèrent à Lyon où leur maison servit de lieu de réunion et hébergea de nombreux résistants. Simone
consacrait une grande partie de son temps à ravitailler sa famille et ses " hôtes ".
Danielle Mitterrand.
La femme du président François Mitterrand n'était encore qu'une adolescente lorsqu'elle s'engagea dans la Résistance. Ses parents donnèrent
asile à quelques-uns des chefs de Combat. Elle aida à soigner les maquisards blessés. C'est à cette époque qu'elle rencontra son futur mari,
lequel était alors à la tête d'un mouvement de résistance composé d'anciens prisonniers de guerre.
France Pejot.
France Pejot et sa sœur s'engagèrent très tôt dans les rangs du mouvement
Franc-Tireur, sans pour autant cesser de tenir le magasin que leur
famille possédait à Lyon. France cacha des documents dans l'appartement que lui avaient laissé ses parents. Grâce à des talents insoupçonnés
d'actrice, elle parvint plusieurs fois à se faire relâcher et à sauver d'importantes personnalités masculines. Après sa troisième arrestation,
elle fut déportée en camp de travail puis à Ravensbrück.
Hélène Renal.
Juive et parisienne, elle dut s'établir à Lyon pour combattre l'occupant sous les ordres d'un chef dont elle ignorait
tout. Par prudence, elle déménageait
constamment. Elle assura les fonctions de dactylo, en même temps qu'elle codait et décodait les télégrammes pour Action, véritable " poste
centrale " clandestine de la Résistance. Relâchée après une première arrestation,
elle reprit son travail bien que poursuivie par une peur constante. Arrêtée une seconde fois, elle fut déportée.
Catherine Roux.
La jeune femme travaillait dans les bureaux d'une usine lorsque son patron lui demanda de faire " deux ou trois petites choses ". Ces
activités ponctuelles cédèrent bientôt la place à un engagement à plein temps dans la Résistance. Envoyée à Paris où elle n'était jamais
allée, elle fut agent de liaison avant d'être arrêtée et déportée.
Évelyne Sullerot.
Évelyne Sullerot appartient à une famille de protestants. L'Occupation les surprit alors qu'ils passaient leurs vacances dans le Sud-ouest. Après
un séjour à Uzès, Évelyne âgée de dix-sept ans, regagna Compiègne, sa ville
natale, où elle travailla pour la Résistance tout en élevant ses cadets, un frère et une sœur. Elle aida ensuite son père dont la clinique
psychiatrique donnait asile à des juifs et à des personnes poursuivies. Pendant les derniers combats, elle apporta son concours à un maquis dans la
région d'Orléans.
Suzanne Vallon.
Lorsqu'ils durent quitter la France parce que leurs activités de résistants avaient été découvertes, Suzanne Vallon et son mari gagnèrent
Londres. Non sans mal, elle obtint d'être envoyée en Afrique du Nord, en qualité d'ophtalmologue. Elle accompagna les troupes alliées qui, de
Toulon, marchaient vers le nord en libérant la France.
Denise Vernay.
Des liens dans le scoutisme permirent à Denise Vernay de quitter Nice et sa famille pour rejoindre Franc-Tireur à Lyon. En tant qu'agent de
liaison, elle dut mémoriser quantité de messages et d'adresses, dans une ville qu'elle ne connaissait pas. Comme ses confrères, elle avait l'ordre
de ne fréquenter personne, menant une existence très solitaire. Arrêtée, elle fût déportée.
Autres abréviations :
A.D.I.R. Association des déportées et internées de la Résistance
A.F.A.T. Auxiliaire féminin de l'armée de terre
A.S. Armée secrète
B.C.R.A. Bureau central de renseignement et d'action
B.O.A. Bureau d'opérations aériennes
C.A.R. Comité d'aide aux réfugiés
C.G.F. Commissariat général à la famille
C.I.M.A.D.E. Comité inter-mouvements auprès des évacués
C.N.R. Conseil national de la Résistance
C.O.S.O.R. Comité des oeuvres sociales de la Résistance
C.V.I.A. Comité de vigilance des intellectuels
antifascistes
F.F.I. Forces françaises de l'intérieur
F.F.L. Forces françaises libres
F.N.U. Front national universitaire
F.P. Agence " La famille du prisonnier "
F.T.P. Francs-tireurs et partisans
I.S. Intelligence Service
J.C./M.O.I. Jeunesse communiste - main d'œuvre immigrée
J.E.C. Jeunesse étudiante chrétienne
M.N.P.G.D. Mouvement national des prisonniers de guerre et
déportés
M.O.I. Main-d'œuvre immigrée
M.P.F. Mouvement populaire des familles
M.R.P. Mouvement républicain populaire
M.U.R. Mouvements unis de la Résistance (créé en 1943
de la fusion du Combat, Libération et Franc-Tireur)
N.A.P. noyautage de l'administration publique
N.A./Fer N.A.P. secteur S.N.C.F.
N.A.P./P.T.T. N.A.P. secteur P.T.T.
O.C.M. Organisation civile et militaire
O.J.C. Organisation juive du combat
S.S.A Section sanitaire automobile
S.T.O. Service du travail obligatoire
U.F.F. Union des femmes françaises
U.G.I.F. Union générale des Israélites de France
Infirmière dans le maquis, agent de liaison,
boite aux lettres, convoyeuse d'évadés ou d'enfants juifs, rédactrice ou distributrice de la presse clandestine... Les femmes ont joué les
rôles les plus divers dans la Résistance. Discrètes mais efficaces, la plupart de ces héroïnes reprirent simplement une vie normale après la
guerre, sans jamais se glorifier de leurs actions ni se prévaloir d'un courage qu'elles estimaient tout bonnement " normal ". Quoi de plus
normal, en effet, que recueillir un enfant, aider une femme dont le mari est en prison ou accueillir un fuyard ? Et pourtant, en ces sombres temps,
chacun de ces gestes signifiait l'emprisonnement, la torture, la déportation peut-être, et parfois, la mort.
À la lecture des nombreuses interviews de survivantes,
recueillies par Margaret Collins Weitz, on constate que ces combattantes de l'ombre, presque ignorées par l'histoire, s'engagèrent souvent dans le
combat dès 1940 et contribuèrent notablement par leurs actions incessantes à la lutte pour la libération. Replaçant ces témoignages parfois très
émouvants dans un contexte socio-historique où la responsabilité des femmes était peu reconnue, l'auteur, historienne, reconstitue la vie
quotidienne de celles qui, de tous horizons et de tous partis, devinrent des tours en résistance. Par ce document où se retrouvent des femmes
inconnues et d'autres devenues célèbres (Danielle Miterrand, Lucie Aubrac, Françoise de
Boissieu, Geneviève de Gaulle...), elle
comble une lacune de l'histoire de France au temps de l'Occupation, et rend justice à celles qui ont péri sur le chemin de la liberté.
La Résistance : une affaire de famille
La Résistance, nous l'avons envisagée tellement en
famille que ç'a été une chose naturelle. Je n'ai pas l'impression qu'on ait pensé à la sécurité. La preuve c'est que je me suis fait prendre ;
on est venu arrêter mon mari, mon fils, on les a pris en otages et on ne les a pas relâchés. Moi, j'ai été abominablement torturée par Barbie.
j'ai eu des vertèbres lésées. Je suis revenue de déportation infirme et les miens ne sont pas rentrés. Mon fils avait seize ans.
Toute notre famille a résisté. On était tous les quatre
d'accord. Évidemment, ça n'a pas été pareil partout puisque, à l'intérieur d'une même famille, on a pu voir des résistants et des collabos.
Oui, il y a même eu des résistantes qui ont vu leur fils fusillé après la guerre, pour collaboration grave.
Lise
Lesèvre, résistante...
Extraits " Les combattantes de l'ombre "
Arbeit macht frei (Le travail rend libre)
Inscription à l'entrée des camps nazis !
Document Web
Jeune lycéen marseillais, il adhère aux Jeunesses Socialistes à la fin de la Ière guerre mondiale. Dès 1919, il est à la S.F.I.O.
Après le congrès de Tours, il est un dirigeant de premier plan de la Jeunesse Communiste, plusieurs fois pousuivi pour ses activités antimilitaristes, notamment lors de l'occupation de la Ruhr par les troupes françaises. Membre du Comité Directeur du P.C.F. en 1924, il en disparaît en 1926 - sans doute en raison de son manque d'enthousiasme pour la politique gauchiste alors en vogue.
A partir de 1924, il est aussi l'un des rédacteurs les plus connus de l'Humanité, puis le chef de sa rubrique internationale. Cette popularité lui vaut d'être élu député d'Argenteuil en 1932, puis d'être élu au Comité Central en janvier 1936.
En 1939, Péri semble avoir manqué d'enthousiasme face au pacte germano-soviétique. Il sera bientôt déchu de son mandat de député par les autorités pétainistes et s'engagera alors dans la clandestinité. Péri est arrêté le 18 mai 1941. Faisant preuve d'un grand courage lors de son incarcération à la prison de la Santé, il est fusillé comme otage le 15 décembre 1941...
Document WEB
Les adversaires des accords de Munich sont aussi catégoriques et multiplient les mises en garde. Tel le député communiste Gabriel Péri :
Après Munich et le tribut payé au chantage à la guerre, la paix est-elle mieux garantie ? Les communistes ne le pensent pas. Jusqu'au diktat de Munich, on pouvait croire que la barrière tchécoslovaque, gardant la route des Balkans, protégerait aussi, le cas échéant, des poitrines françaises.
Cette barrière a été renversée : vous avez détruit en même temps la confiance des peuples dans la France ; vous avez démontré au monde qu'il était dangereux d'être l'ami de la France...
C'était, dit-on, la capitulation ou la guerre.
Je n'accepte pas ce dilemme.
Les violents ont hésité quand s'est soudé le front des démocraties et ils ont repris courage quand ils ont vu M. Chamberlain se précipiter au-devant de M. Hitler ; ils ont alors compris que vos mesures militaires n'étaient autres que la couverture d'une reddition déjà décidée. Les forces de guerre l'ont emporté quand vous avez choisi de vous rendre à Munich.
Intervention de Gabriel Péri à la Chambre des Députés, le 5 octobre 1938.
Bordas, Histoire Le monde contemporain 1914-1945, éd 1980, p 313
Français!
A l'appel de monsieur le président de la République, j'assume à
partir d'aujourd'hui la direction du gouvernement de la France.
Sûr de l'affection de notre admirable armée qui lutte, avec un
héroïsme digne de ses longues traditions militaires, contre un
ennemi supérieur en nombre et en armes. Sûr que par sa
magnifique résistance, elle a rempli nos devoirs vis-à-vis de nos
alliés. Sûr de l'appui des anciens combattants que j'ai eu la
fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier,
je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son
malheur.
En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés
qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur
exprime ma compassion et ma sollicitude. C'est le coeur serré
que je vous dis aujourd'hui qu'il faut tenter de cesser le combat.
Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander
s'il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, aprés la lutte
et dans l'honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.
Que tous les Français se groupent autour du nouveau
gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et
fassent taire leur angoisse pour n'écouter que leur foi dans le
destin de la Patrie.
Discours radiodiffusé du maréchal Pétain, 17 juin 1940
Je n'ai rien à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur... Vous me demandez quelle est notre
politique ? Je vous réponds: faire la guerre, sur mer, sur terre, dans les airs... faire la guerre contre une tyrannie monstrueuse, qui n'a jamais eu d'égale dans le sombre et lamentable catalogue des crimes humains. Voilà notre politique. Vous me demandez quel est notre
but ? Je vous réponds, la victoire, la victoire à tout prix.
Discours de Winston Churchill aux Britanniques le 13 mai 1940