6 juin au 19 juillet 1944.

Saint-Lô en 1944    blason 50    blason St Lô

Manche : parti ondé d'azur et de gueules aux deux léopards d'or, armés et lampassés d'azur, passant l'un sur l'autre et brochant sur la partition

Ce blason a été créé par Robert Louis et, semble-t-il, n'a jamais été officialisé. Les léopards sont un rappel des armes de l'ancienne province de la Normandie. L'azur et le gueules évoquent respectivement la mer et la terre.

 

Saint Lô
Manche

Légion d'honneur (1948)

de gueules à la licorne saillante d'argent, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or

La licorne, symbole de la pureté, serait dans ce blason une simple évocation de l'élevage et du commerce des chevaux. Patrie présumée de Saint Laud ou Lô, évêque de Coutances, dont les reliques y furent déposées, la ville, importante place forte, eut à subir de nombreux assauts : par les Normands, par Geoffroi Plantagenêt, comte d'Anjou, en 1142, par le roi Philippe Auguste en 1204, par les rois d'Angleterre, Edouard III en 1346 et Henri V en 1417, par le roi Charles VII en 1449. Après les guerres de religion la baronnie de Saint Lô appartint aux Matignon et à leurs héritiers, les princes de Monaco qui en conservent le titre.

 

Discours du Général de Gaulle lors de sa visite Saint-Loise
 le 10 juin 1945 : " Saint-Lô, par le témoignage de son courage, exprime ce qu'elle pense et ce qu'elle veut. Moi aussi, je pense et je dis à Saint-Lô : Vive Saint-Lô, chef lieu du département de la Manche ! "

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Le 6 juin, se déclenchait la formidable bataille qui devait conduire à la libération de l'Europe.
Après la prise de Cherbourg, la seconde phase consista à s'emparer de Saint-Lô, plaque tournante du bocage manchois. Six semaines de combats meurtriers, à travers les haies avant d'atteindre la ville. La bataille pour  Saint-Lô fut la plus rude, à cette époque, de la campagne de Normandie. Un correspondant de guerre décrira : " Les gains ne peuvent être mesurés qu'en décomptant des champs et des bosquets d'arbres. ... les dégâts autour de la ville témoignent de la violence de la bataille. Des cadavres jonchent les champs et emplissent les fossés ".

44 jours furent donc nécessaires pour libérer Saint-Lô, chef-lieu du département de la Manche. La troisième phase de la libération de la Manche avait pour objectif la prise de la ville. Les américains l'atteignirent le 18 et ne la libèrent définitivement que le 26 juillet, deux jours avant la prise de Coutances.

La chapelle de la Madeleine abrite un mémorial des 29e et 35e divisions US qui libérèrent Saint-Lô.

En cet été 1944, la ville fut presque complètement détruite.

La ville de Saint-Lô a été nommée dans l'ordre national de la légion d'honneur au grade de chevalier par le Président de la république Vincent Auriol. Cette nomination comportait l'attribution de la croix de guerre avec palme. Saint-Lô fût l'image de l'abnégation réfléchie et restera par le souvenir de ses nombreux morts et de ses otages tragiquement tués dans leur prison, l'exemple du sacrifice commun pour le triomphe d'un même idéal. La ville a subit dans la nuit du 6 au 7 Juin 1944 un bombardement tellement massif que ses habitants ont pu se considérer comme citoyens de la capitale des ruines. (V. Auriol). La ville fut  totalement libérée le 25 juillet 1944.

    Le premier bombardement eut lieu le 6 juin à 19 h 55 touchant plusieurs établissements et services publics (Banque de France, Prison, mairie, gendarmerie, archives, Bon Sauveur) ainsi que le bas de la rue Dagobert, la rue de la Marne et la rue Havin. 

7.000 hommes furent tués ou blessés pour délivrer la ville.


Annexe 1

Annexe 2

Annexe 3

Annexe 4

Annexe 5

Annexe 6

Annexe 7

Annexe 8

Annexe 9

Annexe 10

JOURNAL

PHOTOS 1

PHOTOS 2

PHOTOS 3

L'itinéraire de la libération

Hier et aujourd'hui

 

La chapelle de la Madeleine est l'ancienne léproserie de Saint-Lô. Restaurée, elle abrite actuellement un Mémorial des 29ème et 35ème divisions US qui libérèrent Saint-Lô.
Elle se situe Avenue de Paris.
Ouverture de juillet à septembre les samedis et dimanches de 14 h à 18 h.

19 juillet 1944 : arrivée des troupes libératrices. Pendant les huit jours qui suivirent le débarquement, l'aviation alliée multiplia ses bombardements sur la ville. Puis l'artillerie pilonna les ruines pendant les 30 jours que dura la bataille dont l'objectif était la prise de Saint-Lô.

Saint-Lô 44

Saint-Lô détruit

Les allemands avaient fait creuser à Saint-Lô un souterrain constitué de deux vastes salles. Cet important ouvrage, commencé en mars 1943 n'était pas terminé le 6 juin, cependant des salles et galeries latérales purent être utilisées dès le premier jour du débarquement pour y loger des blessés allemands, tandis que dans les parties inachevées des dites galeries, les malades de l'hôpital civil Saint Lois, et plusieurs centaines de réfugiés trouvèrent un abri pendant les bombardements du mardi 6 au 9 juin vers 14 h. L'entrée de la seconde galerie n'est plus visible car elle a été remblayée. Mais, à 3 mètres environ au dessus de la rue actuelle, on aperçoit encore une bouche d'aération qui correspondait avec toutes les galeries. Cette seconde galerie avait accueilli des habitants dans cette soirée du 6 au 7.

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En 1944, alors que Saint-Lô subit les bombardements, Baudre devient le siège de la préfecture, ce qui constitue un fait remarquable pour une commune rurale de 215 habitants à l'époque.

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Le maire de Saint-Lô en 1940 était Mr Anésime Périer. Le 26 juin, la Kreiskommandantur (L'Orakommandantur) était installée dans le salon d'honneur de l'Hôtel de ville. L'officier allemand responsable prévint le maire adjoint Mr Goulet qui le reçut en l'absence du maire retenu par la maladie qu'ils allaient avoir à mettre à la disposition des occupants le premier étage de la mairie. La Kreisskommandantur allait représenter ici l'autorité allemande d'occupation pour la ville de Saint-Lô. Quelques jours plus tard, les allemands réquisitionnèrent un immeuble rue de la Poterie, rue voisine de l'église Notre Dame, afin d'y installer la feldkommandantur qui, du point de vue administratif, correspondait à l'échelon supérieur et représentait l'autorité d'occupation dans le département. Le drapeau à croix gammée flotta alors sur l'Hôtel de ville et sur l'immeuble de la Feldkommandantur... Vers la fin de 1941, un état major de corps d'armée projeta de s'installer dans la ville. La propriété de Mr de Commines, en bordure de la route de Carentan, fut réquisitionnée. 

panneau D.Day le choc

La route de Sainte-Marie-du-Mont (plage du débarquement) est jalonnée de bornes de la voie de la liberté qui court d'Utah Beach à la frontière allemande (Bastogne) distante de 1.142 kilomètres, rappelant entre autre le parcours victorieux de la 2ème division blindée française et l'itinéraire de l'armée américaine... La première borne fut inaugurée le 19.09.1947

Si nous oublions leur exemple, ils mourront encore une fois.

bornes de la voie de la liberté

18 juillet (D + 42) : Investissement de Saint-Lô par l'armée américaine. Dans les faubourgs de la ville en ruines, les combats se poursuivent pendant une semaine entière.

Opération Cobra : 25 juillet - 7 août 1944
2.246 bombardiers écrasent les défenses de la route Périers Saint-Lô sous un terrifiant tapis de bombes.

Samuel Beckett

La capitale des ruines

film " six juin à l'aube " de Jean Gremillon "


film " six juin à l'aube " de Jean Grémillon "

La ville de Saint-Lô s'est reconstruite autour de " l'enclos ", haute ville bâtie sur le rocher dominant la vallée de la Vire.

Georges Lavalley

La bataille

Les bombardements

La rue Torteron

Bibliographie

Chronologie

De l'église Notre-Dame à l'extrémité occidentale de la ville haute, s'étendait au moyen-âge le " Châtel " enveloppé d'une ceinture continue de défenses. Là se pressait la plus grande partie de la population. Ce quartier s'est appelé ensuite l'Enclos.

commune d'Europe

le blason de Saint-Lô

Saint-Lô en chiffres :

2319 Ha
Point haut : 126 m
Population :
1891 : 11 445 à Saint-Lô, 674 à Sainte Croix de Saint-Lô, 270 à Saint Thomas de Saint-Lô
1975 : 23 221
1999 : 21 585


Patrimoine naturel de schiste découpé par des vallées et donnant sur la Vire, les remparts, qui cernaient l'ancienne ville trônent toujours dans le centre ville malgré les assauts durant la deuxième guerre mondiale. Ils marquent l'enceinte de la cité administrative.